Une aventure culte qui trouve une nouvelle maison

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Tomb Raider Definitive Edition arrive sur Nintendo Switch 2 avec la promesse d’offrir l’une des meilleures réinventions de saga en format hybride. Ce portage a le mérite de ramener un classique moderne dans une console pensée pour la mobilité tout en conservant les bases du reboot. L’histoire reste intense, le rythme très maîtrisé et la montée en puissance de Lara conserve tout son impact. Pourtant, malgré une adaptation honnête, cette version ne peut masquer l’écart technologique évident qui la sépare des éditions Xbox One patchée en 60 images par seconde avec Auto HDR sur Xbox Series, ainsi que de la version PlayStation 4 dont les 60 images par secondes sont instables. Le plaisir de jeu est présent, mais la comparaison constante rappelle que le compromis technique est plus marqué que prévu.

Une fluidité suffisante mais sans ambition

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Le moteur tourne correctement sur Switch 2 et l’expérience reste généralement stable. L’action ne souffre pas de ralentissements gênants, et les affrontements se déroulent avec une lisibilité convenable. Les animations de Lara, notamment dans les sauts, les esquives et les séquences de survie, conservent leur dynamisme, mais elles manquent parfois de netteté. Les 60 images par secondes sont de la partie sur Switch 2 mais cette version semble parfois effleurer une ambition supérieure sans jamais l’atteindre. Malgré cela, l’aventure se laisse parcourir sans irritation, preuve que le travail d’optimisation a été fait avec un certain soin. La transition entre phases d’action et exploration reste fluide et préserve l’intensité du récit. L’écart graphique est rapidement perceptible. Les textures sont moins détaillées, les surfaces rocheuses et les vêtements de Lara affichent un niveau de précision réduit, et plusieurs effets de lumière paraissent tronqués ou simplifiés. Les ombres vibrent davantage, certaines cinématiques manquent de profondeur et la palette colorée ressort moins bien que sur PS4. Plus frappant encore, l’absence d’un traitement visuel mérité donne au jeu un rendu plus plat, surtout dans les zones pourtant emblématiques comme les grottes éclairées par les torches et les environnements pluvieux de Yamatai. La mise en scène garde son impact, mais les séquences qui impressionnaient par leur tension visuelle affichent ici un résultat plus discret. Ce n’est pas une catastrophe, car l’essentiel reste lisible et cohérent, mais le jeu perd une partie de sa force esthétique. Le cœur du gameplay reste parfaitement intact. L’exploration fonctionne, les tombes facultatives gardent leur charme, et la montée en compétence de Lara donne un vrai sentiment de progression. Les énigmes légères, les combats nerveux et l’équilibre entre narration et action sont toujours de grande qualité. Cette fidélité au jeu d’origine est l’un des plus grands atouts du portage. Le scénario garde sa puissance émotionnelle, soutenu par une mise en scène rythmée et des moments marquants qui n’ont rien perdu de leur intensité. Même si le rendu visuel est inférieur, le souffle de l’aventure continue d’opérer, preuve que le design du jeu reste solide et pertinent plus d’une décennie après son lancement initial.

Portabilité : Le principal argument de cette version

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C’est dans l’usage nomade que Tomb Raider Definitive Edition gagne un intérêt réel. Sur l’écran de la Switch 2, la baisse de définition et les concessions graphiques apparaissent moins marquées. La direction artistique retrouve alors davantage de force, et les sessions de jeu courtes rendent l’expérience plus souple et plaisante. Pouvoir avancer dans la campagne ou compléter une tombe pendant un trajet apporte une liberté que les consoles de salon n’offrent pas. Les commandes répondent bien, la prise en main est immédiate et les vibrations apportent encore un peu d’immersion. Cette portabilité transforme le jeu en compagnon d’aventure, même si elle ne peut gommer l’écart technologique avec les autres machines.

Galerie Photos

Vidéo

Les plus Les moins

Points positifs

  • Une aventure toujours forte et bien rythmée
  • Gameplay intuitif, fluide et agréable
  • Narration solide et moments marquants
  • La portabilité qui redonne beaucoup d’intérêt
  • Une optimisation correcte pour le format hybride

Points négatifs

  • Rendu visuel très inférieur aux versions Xbox One et PS4
  • Absence d’effets modernes
  • Textures simplifiées, ombres instables et cinématiques moins belles
  • Sensation globale d’un jeu moins percutant visuellement

En conclusion

7
Tomb Raider Definitive Edition sur Nintendo Switch 2 propose une aventure encore très solide malgré des compromis évidents. L’histoire reste remarquable, la structure du jeu n’a pas pris une ride et la maîtrise du rythme fait toujours mouche. Pourtant, les lacunes techniques empêchent cette édition de se hisser au niveau des versions Xbox One améliorée sur Xbox Series ou PlayStation 4. Elle se pose finalement comme une alternative pratique, pensée pour jouer partout plutôt que comme la meilleure façon de découvrir le reboot. Un bon portage, mais pas la version définitive que son nom pourrait laisser croire.

Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)

Tùni
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."
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