Après les portages HD, Capcom continue les Remakes
Nous le savons tous, durant cette génération, Capcom nous aura plus souvent gratifiés de portages de vieux jeux à la va-vite et c'est seulement en 2018 avec Monster Hunter World qu'ils se sont décidés à enfin travailler sur des jeux dignes de cette génération. Après Resident Evil 2 l'année dernière, nous ne nous attendions pas à voir la société d'Osaka continuer dans la voie des Remakes, et c'est avec beaucoup de plaisir que nous accueillons de nouveau Jill Valentine dans sa "Last Escape". Oubliez la dénomination Nemesis, malgré son évidente présence, et partons ensemble redécouvrir un classique de l'histoire du jeu vidéo sous la tutelle de M-Two.
Vous avez dit Remake ?
Le gros défaut du très décevant Resident Evil 2 l'an dernier était son manque d'ambition et ses choix scénaristiques très douteux. Autre équipe, autre mentalité, M-Two a clairement prit au mot le terme "Remake" afin de nous envoyer dans un tout nouveau titre qui bouleverse totalement les codes de la version 1999 afin de prendre de nombreuses libertés et donc, perturber le joueur ! Oubliez le (mythique) Beffroi de Saint Michael ou même l'horrifique Parc et ses zombies qui sortent de terre pour vous concentrer sur un chemin très linéaire, sans énigmes certes, mais où l'action se veut être au summum ! Autre choix surprenant (alors qu'il est au centre de l'histoire) c'est le silence quasi total de Nemesis ! Mis à part vos affrontements (type arène de boss), et quelques apparitions scriptées, on ne le sent pas investi dans l'histoire comme par le passé. Le stress qu'apportait cette évolution du Tyrant en 1999 était sans égal, il pouvait arriver à n'importe quel moment sans que vous puissiez le voir (grâce aux caméras fixes) et vous criait un STAAARS d'une telle puissante ! Ici il le murmure et ne vous fait sursauter avec. Nous pourrions parler des heures du bestiaire raté ou mal exploité (comme les pseudo araignées ou les nouveaux Hunters), mais ce serait trop long.
Techniquement parfait & très imparfait !
Le RE Engine fait presque des merveilles. Depuis l'an dernier, le moteur du jeu a gagné en détails, en photo-réalisme, il en est presque à redevenir le plus beau moteur du monde comme c'était le cas avec le MT-Framework sur Gamecube. Mais, comme rien n'est jamais parfait, Capcom a trouvé le moyen de patcher le titre pour le rendre presque injouable (au moment ou j'écris ces lignes). Le framerate est tellement catastrophique qu'il vous en donnera mal à la tête ! La résolution est passée de 4K à 3K, avec, comme justification, l'envie de stabiliser le nombre d'images par seconde à 60 ce qui n'est pas le cas du tout ! La version test proposait du 3840x2160p avec un framerate oscillant entre 45 et 60fps, ici nous sommes maintenant en 2880x1620p et une nausée constante entre 20 et 60fps. On sait que certains tiers ne portent aucun intérêt à la puissance de la Xbox One X, cependant c'est limite du manque de respect envers la communauté de Phil Spencer.
Vidéo
Les plus Les moins
Points positifs
- Visuellement parfait...
- Beaucoup de défis
- Doublage français de grande qualité
- Rythme d'enfer
- Un vrai Remake !
Points négatifs
- ...mais framerate honteux
- Beaucoup de zones manquantes
- Bande son moins inspirée
- Nemesis moins charismatique
- Durée de vie à la limite du ridicule
En conclusion
Tellement de critiques, tellement de défauts et pourtant un 8 ? Quand on demande à un studio de s'occuper d'un Remake, et qu'en plus, il arrive à en réaliser un vrai (pique lancée à Resident Evil 2) en moins de temps que l'équipe principale de Capcom tout en surprenant le joueur, alors je dis bravo ! Oubliez "Nemesis" ou "Last Escape", imaginez simplement Resident Evil 3 comme un nouveau jeu, une réécriture, un reboot même. Mais avant toute chose, attendez avant de passer à la caisse, le contenu ne justifie pas 60€, de nombreux patchs devront encore améliorer l'expérience mais bon sang quel plaisir immense ! Vous prendrez la même claque que quand vous allez voir un Blockbuster d'action au cinéma ou que vous faites l'amour : C'est toujours trop court, mais tellement intense !
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."