Un jeu qui bouscule les codes

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Dans un paysage vidéoludique souvent dominé par des franchises à gros budget, Wild Bastards est un souffle de fraîcheur qui bouscule les conventions établies. Développé avec une approche audacieuse, ce jeu mêle des éléments de combat brutaux, un humour noir et un univers post-apocalyptique peu conventionnel. Le titre se démarque par son esthétique inspirée des bandes dessinées et des films de série B, attirant les joueurs qui cherchent une expérience décalée, loin des scénarios classiques et linéaires. Mais, derrière cette façade explosive et provocante, que cache réellement ce jeu ? Dans cet avis, nous allons examiner en profondeur les aspects qui font la force et les faiblesses de Wild Bastards.

Un univers audacieux et un humour sans concession

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Dès les premières minutes, Wild Bastards impose son style unique. L'univers graphique du jeu est l'une de ses principales forces. Inspiré par les comics underground, les films d’action des années 80 et l'esthétique punk, le jeu plonge les joueurs dans un monde chaotique et délirant où chaque personnage, environnement et détail semble avoir été dessiné avec une intention de choquer et de divertir à la fois. Le design des personnages est volontairement exagéré, leur donnant un aspect caricatural qui renforce l’aspect satirique du jeu. On retrouve ainsi une galerie de personnages complètement fous, chacun avec son propre arsenal d'armes et de compétences. Les ennemis sont tout aussi extravagants, apportant une touche d'humour dans chaque affrontement. L'humour est un élément central du jeu, et il est omniprésent. Wild Bastards ne prend rien au sérieux, à commencer par ses propres personnages. Les dialogues sont truffés de sarcasme, de références à la culture pop, et de blagues souvent osées qui s’adressent à un public averti. Cet aspect satirique, qui se moque à la fois des clichés du genre post-apocalyptique et des archétypes de personnages souvent trop sérieux dans d’autres jeux, confère à Wild Bastards une personnalité unique. Cependant, cette approche ne plaira pas à tous les joueurs. Ceux qui préfèrent une narration plus conventionnelle ou un humour plus subtil risquent de ne pas apprécier cette abondance de provocation. En termes de jouabilité, Wild Bastards brille par son dynamisme. Le gameplay repose sur des combats rapides, où le joueur est constamment poussé à réagir vite et à élaborer des stratégies pour survivre. Les combats sont un mélange de shoot'em up, de beat'em all, avec une mécanique simple à comprendre mais difficile à maîtriser. Chaque personnage possède des compétences spécifiques, ce qui ajoute une touche de diversité dans la façon d'aborder les combats. Le joueur doit exploiter au mieux les capacités de son personnage, ainsi que les armes disponibles pour progresser. Cependant, malgré cette intensité, Wild Bastards souffre d’un problème de répétitivité. Si les premières heures de jeu sont exaltantes, la boucle de gameplay finit par devenir prévisible. Les missions, bien qu'elles varient en termes d'objectifs, reposent souvent sur les mêmes mécaniques. Cette répétitivité peut conduire à une certaine lassitude, surtout pour les joueurs qui aiment la variété dans les mécaniques de jeu ou qui s’attendent à des évolutions marquantes au fil de leur progression. Les joueurs avides de nouveautés pourraient donc être déçus par l'absence de renouvellement dans les défis proposés.

Une progression intéressante mais...

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Malgré ses quelques lacunes, Wild Bastards offre une expérience relativement riche en termes de contenu. Le jeu propose une belle diversité de personnages jouables, chacun avec son propre style de combat et ses armes, ce qui permet d’adopter des approches différentes selon les situations. En plus des combats, les options de personnalisation ajoutent une couche supplémentaire de stratégie, les joueurs pouvant adapter leur personnage à leur style de jeu préféré, que ce soit en privilégiant la force brute, l’agilité ou les attaques à distance. Cependant, la progression n’est pas exempte de défauts. Le principal reproche que l’on peut faire concerne l’équilibrage des personnages et des armes. Certains personnages semblent particulièrement puissants dès le début du jeu, ce qui peut rendre les combats parfois trop faciles. À l'inverse, certains ennemis ou missions sont inutilement difficiles, créant des pics de difficulté frustrants pour les joueurs, en particulier ceux qui recherchent une expérience de jeu plus fluide et équilibrée. Il y a aussi quelques bugs qui viennent parfois perturber l’expérience de jeu. Bien que ces derniers ne soient pas suffisamment fréquents pour gâcher complètement l’aventure, ils peuvent être irritants lorsqu'ils surviennent dans des moments clés.

Galerie Photos

Vidéo

Les plus Les moins

Points positifs

  • Univers visuel original et audacieux
  • Humour décalé et dialogues percutants
  • Combats dynamiques et nerveux
  • Grande variété de personnages et d’options de personnalisation

Points négatifs

  • Gameplay répétitif sur le long terme
  • Déséquilibres dans la progression des personnages et des armes
  • Difficulté parfois mal dosée

En conclusion

7
Wild Bastards est un jeu qui ne s’excuse pas pour son extravagance et son approche irrévérencieuse. Il s’adresse à un public qui apprécie les jeux d’action débridés, sans se prendre au sérieux, et qui aime se plonger dans un univers déjanté où tout est permis. Son univers visuel audacieux, ses personnages excentriques et son humour noir en font une expérience unique pour ceux qui cherchent à s’évader dans une aventure totalement décalée. Cependant, il n’est pas exempt de défauts. La répétitivité du gameplay, le déséquilibre entre les personnages et la difficulté inégale peuvent frustrer certains joueurs, en particulier ceux qui attendent plus de profondeur et de variété dans leur expérience de jeu. Au final, Wild Bastards est une expérience de jeu amusante et captivante par moments, mais qui peut s’essouffler sur la durée pour les joueurs les plus exigeants.

Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)

Tùni
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."
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