Le grand saut spatial

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La sortie de Void Crew sur consoles marque une étape importante pour ce titre coopératif qui a déjà trouvé son public sur PC. Testé sur Xbox Series X, le jeu offre enfin aux joueurs console l’opportunité de s’immerger dans son univers spatial exigeant et centré sur la coopération. Void Crew n’est pas un space opera classique où l’on incarne un héros invincible ; c’est une expérience collective où l’on partage les responsabilités d’un équipage et où chaque membre devient indispensable à la survie du vaisseau. À la croisée des chemins entre la gestion technique et l’action en temps réel, il s’adresse aux amateurs d’aventure multijoueur qui aiment autant relever des défis stratégiques que gérer le chaos dans l’urgence. Cette arrivée sur Xbox Series X est donc l’occasion idéale d’évaluer la solidité de son gameplay, son optimisation technique et surtout la qualité de l’expérience proposée lorsqu’on embarque dans le vide spatial.

Coopération avant tout

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Void Crew repose sur une mécanique claire : le vaisseau est le personnage principal, et les joueurs en sont les organes vitaux. Contrairement à un FPS classique où chacun peut jouer dans son coin, ici tout est interdépendant. Un joueur doit gérer la distribution d’énergie, un autre se charger de piloter, pendant qu’un troisième répare une brèche et qu’un quatrième active les tourelles pour repousser l’ennemi. Le jeu ne pardonne pas l’improvisation : si la communication est brouillée, l’équipage perd en efficacité et les erreurs s’enchaînent. Le plaisir réside justement dans cette nécessité de coordonner les actions. On retrouve des moments intenses où il faut réagir en quelques secondes à une panne de moteur pendant que le vaisseau essuie un assaut ennemi. Sur Xbox Series X, la prise en main à la manette est réussie, avec des commandes intuitives et une réactivité qui permettent de gérer des situations complexes sans frustration. L’équilibre entre tension et satisfaction est constamment présent : chaque mission accomplie donne le sentiment d’avoir surmonté une véritable épreuve collective. Visuellement, Void Crew ne cherche pas à rivaliser avec les mastodontes du genre, mais il déploie une direction artistique qui fait mouche. L’intérieur des vaisseaux n’est pas pensé pour impressionner par le détail graphique, mais pour rester lisible, ergonomique et fonctionnel, ce qui est primordial dans un jeu où l’action peut vite devenir chaotique. Les extérieurs spatiaux, eux, offrent de superbes panoramas, entre champs d’astéroïdes inquiétants, stations abandonnées et batailles où les tirs illuminent le vide sidéral. La Xbox Series X assure une fluidité constante, même quand les explosions se multiplient et que les systèmes du vaisseau tombent en panne les uns après les autres. Le SSD réduit considérablement les temps de chargement, ce qui favorise la répétition des missions sans perte de rythme. L’ambiance sonore joue un rôle central : l’alarme stridente d’une brèche, les grésillements de l’électricité, ou encore le bruit assourdissant d’un impact créent une tension permanente. Chaque son a une utilité, renforçant l’immersion et incitant à rester concentré. Sans atteindre la perfection technique, Void Crew parvient à installer une atmosphère crédible et engageante qui donne envie d’y retourner.

Un jeu qui demande des alliés

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L’un des aspects essentiels de Void Crew, mais aussi l’un de ses points faibles, est son rapport à la coopération. Le jeu prend toute sa dimension avec un groupe d’amis motivés, capables de communiquer et de s’adapter aux imprévus. Dans ces conditions, chaque mission devient une aventure unique, parfois chaotique mais toujours mémorable. En revanche, en solo ou avec des inconnus peu impliqués, l’expérience perd beaucoup de sa saveur. L’IA ne peut pas remplacer efficacement des coéquipiers humains, et certaines mécaniques montrent vite leurs limites quand on se retrouve à devoir tout gérer seul. Le contenu peut également sembler répétitif sur la durée : les missions, bien qu’intenses, finissent par suivre des schémas similaires et manquent de variété pour maintenir l’adrénaline au plus haut après plusieurs heures de jeu. Cependant, ce potentiel de répétitivité est largement compensé par l’aspect imprévisible des parties multijoueur : une panne inattendue, un ennemi surgissant de nulle part, ou simplement un coéquipier qui oublie d’actionner un levier au bon moment peuvent transformer une mission banale en moment inoubliable.

Galerie Photos

Vidéo

Les plus Les moins

Points positifs

  • Coopération au cœur de l’expérience, chaque rôle est crucial
  • Fluidité et stabilité exemplaires sur Xbox Series X
  • Ambiance sonore immersive et direction artistique cohérente
  • Adrénaline constante en multijoueur, chaque mission est imprévisible
  • Prise en main efficace à la manette malgré la complexité des tâches

Points négatifs

  • Expérience solo peu convaincante
  • Missions qui finissent par se ressembler sur la durée
  • Graphismes corrects mais pas spectaculaires
  • Dépendance à la qualité des coéquipiers pour profiter pleinement du jeu

En conclusion

8
Void Crew n’est pas un jeu conçu pour plaire à tout le monde. Il s’adresse à un public bien précis : ceux qui apprécient la coordination, la communication et le sentiment d’appartenance à un équipage soudé. Dans ce cadre, il remplit parfaitement son rôle et offre une expérience multijoueur tendue, gratifiante et souvent mémorable. Techniquement solide, artistiquement cohérent et mécaniquement exigeant, il a tout ce qu’il faut pour devenir un rendez-vous régulier entre amis en quête d’aventures spatiales. Ses limites sont réelles – un solo décevant, une répétitivité certaine – mais elles ne pèsent pas lourd face aux moments de pure adrénaline qu’il peut offrir en coopération. Void Crew n’est pas une révolution, mais c’est une réussite dans sa niche, un titre qui prouve une chose simple : dans l’espace, personne ne vous entend crier… sauf vos coéquipiers sur le chat vocal.

Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)

Tùni
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."
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