Développé par Ubisoft Blue Byte (studio fondateur de The Settlers racheté par Ubisoft en 2001 et développeur de Anno 2205 et 1800) et édité par Ubisoft, The Settlers est un jeu de types stratégie en temps réel et de city-building. Avant de vous présenter le jeu, il est important de vous contextualiser l’histoire de ce dernier opus afin de comprendre l’argumentaire que j’ai introduit dans l’article. The Settlers : New Allies a été annoncé à la Gamescom de 2018 teasant alors pour 2020 un reboot de la saga The Settlers, avec une nouvelle pâte graphique, une expérience de gestion plus poussée ainsi qu’un mode multijoueur. Cette annonce a été extrêmement bien reçue, car primo The Settlers, c’est un classique de la stratégie sur PC depuis 1994 (1993 pour les joueurs d’Amiga) qui a continué de sortir de nouveaux opus tout au long des âges sans spécialement se renouveler, alors l’annonce d’un reboot a fait frétiller plus d’une moustache. Secundo, c’est toujours Blue Byte qui est aux commandes et donc se reboot va être géré par les fondateurs de la licence qui plus est, on put travailler sur pas mal d’autres projets et donc prendre beaucoup d’expériences entre temps. Le jeu nous vend plein de promesses. Sauf que, douche froide, on apprend que Volker Wertich (fondateur de la licence) quitte le navire et le jeu sors finalement en 2023 avec beaucoup de bug, des crashs répétés, des delete de save, des éléments de gameplay mis en avant dans le teaser officiel de la Gamescom et dans l’alpha jouable qui finalement n’existent pas dans le jeu (fortifications, arènes, chef de guerre, bonheur des Settlers, endurance, etc.). Du coup, voilà, déjà le contexte maintenant parlons du jeu !

Le jeu tourne bien, pas de perte de fps ou autre (hormis des crashs trop récurrents), graphiquement beau et assez cartoon, les assets des Settlers et des bâtiments aux petits oignons et c’est toujours un plaisir de voir autant de détails dans ces derniers. Pour ce qui concerne le gameplay, The Settlers : New Allies, mixe bien entre développement économique, expansion territoriale, gestion de la construction et de ses emplacements, technologies et militaires. En faisant abstraction de ce qui était promis, le jeu est agréable et facile à jouer, la campagne se divise en 3 actes (13 missions) qui vont vous faire jouer les 3 factions (Elari, Maru et Jorn), je ne vous spoil rien à vous de découvrir l’histoire (elle reste très classique, mais est bien ficelée sur les cartes du jeux). Vous retrouverez un mode multi 1VS1, 2VS2 et 4VS4 (IA ou JCJ). Ainsi que le mode Hardcore qui est en gros une IA particulièrement agressive. Comme je viens de le citer, le jeu apporte un aspect territorial. C’est-à-dire ? Sur la map vous allez voir des petites stèles de votre couleur délimitant votre territoire, dans votre zone, vous pouvez construire et récolter. Pour pouvoir vous étendre, 2 solutions, soit vous construisez un bâtiment en bord de zone et vous allez annexer quelques hexagones au moment du build soit vous allez utiliser un ingénieur (respectons-le, ce n’est pas qu’un simple péon.) qui va avancer votre drapeau, mais très souvent l’IA n’est pas logique dans sa priorité d'expansion. En parlant d’IA, à part en hardcore et sur la fin de la campagne, elle n’est pas du tout agressive, elle vous laisse vous settle tranquillement, faire full économie, faire une grande armée, etc. Ce qui du coup retire complètement l’aspect stratégie ou gestion à mes yeux, si je n’allais pas chercher la bagarre avec l’IA, elle se contentait de patrouiller ou de s’empaler sur les quelques tours que je mettais par-ci par-là pour scout la zone. De plus, le Pathfinding m’a fait grincer des dents plusieurs fois, vous adaptez plusieurs chemins afin de justement éviter les « bouchons » sur les routes, mais les Settlers s’en moquent et sont bien décidés à s’acharner sur le même chemin, ce qui par exemple m’a déjà paralysé plus de 140 porteurs sur un chemin et ça été une véritable prise de tête pour régler ça (15-20min de jeux).Pour parler du points ressources, le système ne révolutionne rien mais il marche, la gestion de la route pour optimiser les porteurs ainsi que les apports en nourriture pour avoir le boost de production est bien mise en avant et bien géré, par contre la gestion des entrepôts c’est du back to 2000, pas moyen de dire que telle ou telle ressource à tel endroits, de mettre des priorités de remplissages etc, vous pouvez juste mettre un minima sur les ressources et encore, une fois que vous avez plus de 2 entrepôts, ne comptez pas la dessus vous aurez tout le plaisir de pouvoir regarder votre Settlers venant de l’ouest de la map pour aller à l’est pour vous amener ce joli cailloux dont vous avez besoin pour construire votre bâtiment car le jeux à semble-t ’il oublié qu’il y avait 100 cailloux dans l’entrepôt à 50 mètres. Pour la partie concernant le militaire, rien de bien folichon, des assets graphiques propres à chaque faction (encore heureux non ?) mais sinon juste une unité spéciale, qui a l’honneur d’avoir un boost propre à votre faction, sinon on est sur El massue-man, Robin des bois, Jean-michel j’ai une armure et un bouclier, Micheline pour heal et 2 cracké de la destruction (un pour le corps-à-corps et l’autre pour la distance) qui d’ailleurs sont complètement illogique en termes de dégâts sur les bâtiments avec la technologie adaptée (faisable à même pas 25 minutes de jeux). Oui oui, j’ai rush quelques amigos en PVP comme ça, j’ai eu droit à tous les surnoms de la langue de Molière.

En ce qui concerne le PVP, c’est une grosse déception, le système est simplifié au possible et retire l’aspect “compétitif” de ce mode de jeux, car les maps ne vous poussent pas à l’affrontement et on a vite fait le tour du nombre de ces dernières disponible et ça se limitera à qui a construit la mine d’or ou de gemmes en premier pour avoir les unités qui ont des buffs de destruction sur les bâtiments. Je m’explique, je prends en exemple une map ou vous êtes sur une île, un joueur au nord et un autre au sud, l’est et l’ouest sont vides et ont chacun 2 zones minières disponible sauf que pour y accéder directement vous devez payer une taxe à un PNJ, par contre au centre, vous trouverez un camp de brigand de 5-10 unités et ça vous permet de directement rush votre adversaire ou les zones Ouest et Est (ce qui du coup fait que vous ignorez totalement les PNJ) car là il n’y a pas de PNJ à qui vous devez payer une taxe du coup et donc retire tout l’aspect (bien pensé pour ce type de slow game) de ce PNJ, typiquement voici mon BO (Building Orders) -> poisson -> tailleur -> port -> full trade -> 10 massues man -> 10 archers et gg win car je rush les zones minières avec des tours et je settle des taunt et vous ne pouvez rien faire à part me regarder exploiter la map. Pour un jeu de gestion assez posé et mettant en avant la synergie des ressources et de votre économie de ces dernières vous allez finalement, vous retrouver en fast bagarre et next tous les bâtiments pour rush la taverne mal famée et la mine de gemme. Et pour finir, le point le plus attendu, la seule, la grande, l’unique, j’ai nommé…. LA BOUTIQUE. À noter qu’au lancement, le jeu ne faisait que crash, cependant la boutique elle, elle fonctionnait très bien. Sinon rien de bien méchant, juste des skins (beau résumé, yes I know).

Pour finir ce test, voici mon avis final ainsi que les plus et les moins de The Settlers : New Allies. Le jeu est très simple à prendre en main et sera ravi les casuals gamers et les amoureux de ce genre de licence. Les hardcore gamers (PVP) risquent d’être frustrés par le manque de possibilités dans le jeu là où les concurrents font mieux. À mes yeux, ça n’est pas ce qu’on m’avait vendu à la Gamescom et j’en reste très déçu, car le jeu n’a de The Settlers que le nom. Si vous y jouez, je vous invite à ne pas attendre un reboot, mais plutôt à le découvrir comme un énième The Settlers, sinon vous risquez d’avoir le même effet que celui que j’ai ressenti.