Près de trois ans sont passé depuis la gifle monumentale reçue de Naughty Dog avec son The Last of Us Part II sur PlayStation 4. Ce titre était tellement monumental qu'il était à la limite de vous dégouter de jouer à quoi que ce soit d'autre après tellement sa perfection le plaçait dans le top 5 des meilleurs jeux de tous les temps. Après une mise à jour gratuite offrant le 60fps sur PlayStation 5, on n'imaginait pas que le studio Californien allait nous en remettre une couche, payante, pour profiter des capacités de la dernière console de Sony. Quel était le but ? Pourquoi vouloir embellir quelque chose qui ne pouvait l'être ? Avant de parler clairement de ce qui vous attend (de décevant) avec cette nouvelle itération, relisons ensemble test paru en 2020.

On connait le talent du studio Naughty Dog, et beaucoup d'entre nous ont trouvé le temps long entre les années qui sont passées et les différents reports. Parfois il faut savoir prendre patience pour atteindre l'excellence (et plus encore) ! Avec ce The Last of Us Part II, le studio offre un dernier cadeau à la Playstation 4, et quel cadeau ! Tout d'abord, sachez qu'il ne faut SURTOUT pas laisser jouer n'importe qui à ce titre. Un PEGI plus élevé aurait dû être imaginé spécialement pour The Last of Us Part II car il s'adresse à un public averti, ouvert d'esprit et, surtout, qui n'a pas peur de la violence dans toute sa splendeur. Scènes de sexe, homosexualité, violence, drogue, tout y passe ! Son interdiction au Moyen-Orient prouve qu'il s'agit là de quelque chose d'assez unique dans l'histoire du jeu vidéo et il ne serait pas improbable que d'autre pays/continents suivent le pas de sa prohibition. Ce test est simplement là pour vous inciter, si vous en avez la force, à jouer à ce titre. En effet, ce que les trailers vous ont montrés n'indiquent en rien l'expérience qui vous attends. Scénaristiquement déjà, vous pensiez ne voir que Ellie et pourtant elle ne représente qu'une facette, courte, du jeu ainsi que de votre personnalité. Car le vrai personnage principal, qui arrivera bien plus tard, vous fera vraiment décider ce qui est bien ou mal, jusqu'au bout, jusqu'à la dernier seconde de la trentaine d'heures qui vous emmènera au plus profond de votre conscience. Ayant terminé le titre à trois reprise, je ne peux que vous conseiller de le recommencer jusqu'à ce que votre âme soit en paix. The Last of Us Part II est le meilleur jeu de cette génération et l'un des 5 meilleurs jeux de tous les temps. L'histoire n'oubliera jamais cette expérience unique en son genre et destinée à un public très adulte. On ne ressort pas indemne d'une expérience de la sorte et on en parlera encore dans 50 ans !

Le "Roguelite" est a la mode chez PlayStation n'est-ce pas God of War Ragnarök ? Mais si le DLC de ce dernier était gratuit, il faudra repasser à la caisse pour ce "Remaster" en ajoutant 10€ au compteur des possesseurs du soft original ou carrément 50€ pour les autres. Et est-il vraiment intéressant de payer pour cela ? Absolument pas tellement ce mode "No Return" est d'un ennui foudroyant est a été ajouté pour justifier la ressortie de ce monument. Au programme des autres ajouts, on trouvera une compatibilité avec la DualSense (loin d'être la meilleure), et, apparemment, une amélioration graphique. Je dis bien "apparemment" car le soft original était, et est toujours, tellement parfait visuellement qu'on a du mal à voir ce qui a pu être vraiment retravaillé. Comble de l'ironie, le mode performance souffre de chutes drastiques de framerate par moments et est donc moins stable que la version PlayStation 4 rétrocompatible. Si les options d'accessibilité sont plus nombreuses et adaptées à ce que l'on a connu avec The Last of Us Part I, cela ne justifiait en rien cette sortie.

Une légende est éternelle, c'est connu. Cependant, cette version PlayStation 5 de The Last of Us Part II n'a vraiment aucune raison d'être. Satisfaisiez-vous de ce que vous aviez par le passé car le seul intérêt du soft est son scénario au-dessus de tout et non son Roguelite raté. Sa réalisation reste un standard en 2024 (c'est dire l'avance qu'il avait), mais sa stabilité en mode performance est inexcusable. On lui retirera donc un point par rapport à la note parfaite reçue en 2020 car si l'on juge le soft sur ce qu'il est, il ne saurait pas être mauvais mais il faut bien sanctionner la fénéantise.