Tchia est un jeu d'aventure dans un monde ouvert grandement inspiré de la Nouvelle-Calédonie sorti sur PC, Ps4 et Ps5 le 21 mars 2023. Ce titre est développé par Awaceb, studio situé à Montréal au Québec. Il s'agit là du deuxième jeu du studio canadien. Le jeu est sorti Day One dans le Playstation Plus Extra & Premium. Mais avant toute chose parlons un peu de son histoire sans spoilers bien entendu.

Tchia, une jeune fille d'une douzaine d'années qui vit sur une toute petite île avec son père. Mais un jour, son père se fait enlever par un homme que nous définirons comme "une vieille connaissance". Dans une tentative de s'interposer Tchia, se découvre un pouvoir magique, le bond d'âme. Cela lui permet de se transférer à l'intérieur de la machette du ravisseur et lui assène une blessure au visage. Mais malheureusement cela ne suffit pas et ce dernier s'enfuit à bord de son hélicoptère avec le père de la fillette. Tchia partira à l'aventure avec la ferme intention de le secourir. Awaceb nous emmène dans un cadre paradisiaque et nous propose une aventure colorée avec pour toile de fond la culture de la Nouvelle-Calédonie. Il est à noter que le jeu ne se passe pas précisément là-bas, mais dans un lieu fictif qui en est fortement inspiré. Le tout vous donnera une bonne idée du folklore, des coutumes, musiques, et même plats consommés en Nouvelle-Calédonie. Il en sera de même pour la langue, car même si vous mettez le jeu en français, la plupart des personnages parlent en drehu, langue locale qui côtoie le français sur l'île. Et par souci d'authenticité, les personnages sont doublés par des comédiens locaux.

En tout premier lieu, rendons à César, ce qui est à César. Si vous vous êtes arrêté au jour de la sortie, sachez qu'une mise à jour a apporté le précieux mode 60 fps. S'il m'est arrivé d'avoir quelques chutes de framerate, mais 98% du temps c'est stable. Cela étant dit, ce n'est pas ce point là qui m'a dérangée, loin de là. Si le jeu se montre inégal, c'est plutôt dans ses visuels. Il y a quelques éléments très réussis à l'instar de l'eau par exemple. Que ce soit l'océan ou la pluie, c'est beau, vraiment. Le ciel s'en sort très bien également. Les couchers de soleil sont plaisants. Le problème va plutôt se situer sur le reste. Par exemple, il y a des zones où la végétation est dense et bien placée. Mais d'autres font très pauvre visuellement. Quelques brins d'herbe placés aléatoirement, guère plus. Et je ne vous parle même pas des villes et villages qui sont d'une tristesse absolue. Idem pour les fonds marins. Certains spots de plongée son très bien, mais la plupart sont vides et surtout moches. C'est la même chose pour les plats cuisinés, certains ont l'air tout à fait appétissant quand d'autres ont l'air d'assiette de pâte à modeler. Des idées, mais mal exécuté et un ennui malheureusement souvent présent… Sur le papier, il y a de bonnes idées dans Tchia, mais en action ça ne fonctionne pas tant que ça finalement. Pour commencer le fameux "bon d'âme" qui est la mécanique principale du jeu. Vous avez la possibilité de sauter dans différents éléments. Des animaux, des roches ou divers objets comme des pelles et ou même des vélos. Mais au final, à part pour les animaux qui serviront à voyager plus vite, le reste ne sert pas à grand-chose. C'est très sous-exploité et c'est bien dommage. Vous avez la possibilité d'escalader n'importe où et d'utiliser une para voile, le tout soumis à une jauge d'endurance. Comme dans Zelda Breath of the Wild. Le souci, c'est que cette jauge d'endurance est ridiculement petite, et même si vous pouvez l'augmenter, elle reste ridicule. Vous allez passer le plus clair de votre temps à marcher à la recherche d'un animal sur lequel faire un bond d'âme et de préférence un oiseau. Les autres animaux sont des options de remplacement en attendant de trouver un oiseau. Ces derniers sont les seuls animaux réellement valables pour l'aventure, car ils vous permettront de vous rendre d'un point A à un point B bien plus rapidement. Si le jeu se présente comme un monde ouvert "bac à sable" (ce sont les mots de l'équipe) je vais devoir vous refroidir tout de suite. Vous avez bien quelques camps de Maano (créature faite de tissus) à détruire, mais les combats sont plus que rudimentaires et dénués d'intérêt. Il vous suffira de faire un bond d'âme dans un feu de camp pour devenir une bûche enflammée et sauter sur les ennemis. Alors, oui, il y a d'autres solutions, mais rien de bien palpitant. Et tout ça pour quoi ? Encore plus de cosmétique…. Le problème principal de Tchia, c'est qu'il n'y a rien à faire d'intéressant dans ce monde vide. L'histoire est plaisante à suivre, mais tout le reste n'est que perte de temps. J'ai bien trouvé une quête annexe à base de cartes au trésor qui était également plaisante à suivre, avec son côté recherche mais il en aurait fallu un peu plus.

Tchia avait un postulat de base vraiment intéressant, la culture de la Nouvelle-Calédonie que je ne connais absolument pas, le bon d'âme qui promettait un gameplay intéressant…. Mais finalement, à part en suivant l'histoire, je n'ai pas franchement passé un agréable moment. J'avais juste envie de me dépêcher de finir la quête principale pour passer à autre chose. À part les épreuves pour augmenter la jauge de bon d'âme et la quête avec les cartes au trésor, je n'ai rien trouvé de bien palpitant dans ce titre. Test rédigé par Billy D.