Speedway Racing se veut être le digne héritier de Daytona USA, le célèbre jeu de course arcade de Sega qui berçait notre enfance durant les années 90. Autant vous le dire tout de suite, on en est très loin. Pourtant, l'image du jeu pouvait nous faire penser à un fan game tout à fait honorable sur le papier, mais dès les premières accélérations et virages, nous avons rapidement déchanté. Pour commencer, le menu nous met direct dans le bain avec un contenu famélique de six circuits et d'une dizaine de voitures à débloquer. Et encore parler de voitures est un bien grand mot, ce sont plutôt des caisses à savons que vous allez traîner dans ces circuits ovales qui se ressemblent tous avec quelques changements dans les paysages, wow quelle flemmardise ! Nous lançons les courses les unes après les autres, et le constat est sans appel : nous sommes outrés par la patte graphique, qui on peut le dire, rend fièrement hommage à la défunte Saturn. A croire que le jeu arrive avec 30 ans de retard, tellement que les bolides sont moches, les circuits sont vides et la physique est à la ramasse. C'est simple, il est clairement impossible de rester plus d'une heure sur ce jeu, sous peine de perdre la vue. Un comble pour un titre qui sort sur Playstation 5 et Nintendo Switch...

Reparlons un moment de la physique de Speedway Racing. Car oui, cet élément sera votre rival principal durant votre difficile périple, tant les véhicules sont difficiles à piloter et tant les adversaires chercheront à vous foutre en l'air à chaque occasion. Au moindre contact, même léger, vous finissez hors de la piste au mieux ou dans les rambardes de sécurité. Sur plusieurs courses, je me suis retrouvé en plein fou rire, en voyant mes concurrents s'éjecter en l'air ou en se percutant, créant des carambolages à gogo. Sur les dix voitures disponibles, seule une est intéressante à utiliser pour réussir à remporter les courses et à tenir tête à vos concurrents kamikazes, les autres étant soit trop lentes pour arriver dans les premières positions, soit peu maniables pour prendre les virages et poursuivre votre chemin sans encombre. Car en plus de viser la top position, vous avez également le challenge du chronomètre, tel son illustre aîné, où vous devez boucler un tour avant la fin du temps imparti, sous peine de devoir tout recommencer. En réalisant ce test, je me suis demandé si le jeu n'était pas un crossover entre Daytona USA et Destruction Derby, au moins j'aurais compris la symbolique de vouloir me tamponner l'arrière train à chaque virage. Blague à part, les courses sont une torture, la faute à une intelligence artificielle inexistante et un manque véritable de fun dans la manipulation des engins. En revanche, si les développeurs voulaient que les voitures aient la jouabilité de paquebots, ils ont réussi leur coup.

Speedway Racing dispose de trois modes de jeu : le mode Arcade, le mode Championnat et le mode Contre-la-montre. Bien qu'il soit avare en contenu, il a au moins le mérite de permettre aux fans de trophées, de pouvoir boucler le platine assez rapidement. Enfin si on arrive à boucler les challenges du time trial qui s'avèrent périlleux. En testant ce dernier mode, on constate que des boosts sont présents sur la piste pour vous permettre de gagner en vitesse. Cet ajout qui aurait pu être intéressant, s'avère au final raté à cause d'une physique tiré par les cheveux. Si vous empruntez trop de boost, votre voiture va décoller de la piste pour un accident assuré. Il est donc quasiment impossible de réussir certains challenges sans avoir une crise de rage spontanée. Cette expérience fut celle de trop pour ma part, Speedway Racing est clairement une pure arnaque pour les fans de course arcade. Je n'ai ressenti que de la douleur et de la souffrance sur les quelques heures où j'ai posé mes mains sur cette immondice pour vous pondre un test bien salé. Fort heureusement, j'ai pu retrouver goût à la vie depuis que je ne vois plus apparaître cette chose dans ma bibliothèque PS5.

Tout est à jeter dans Speedway Racing. Bien qu'on soit happé au début par l'ambiance, le trois préceptes de ce qui font un bon jeu de course (maniabilité, physique et sensations de vitesse) ne sont pas au rendez-vous. De plus, le contenu pauvre du jeu fait que même vendu au prix de 9,99€ sur le store PlayStation ou celui de la Switch, le joueur peut avoir l'impression de s'être fait avoir à juste titre. Si vous aimez les courses arcade, bien qu'il soit éloigné de l'univers NASCAR, je ne peux que vous conseiller de vous orienter vers le jeu Hotshot Racing, qui est un vrai héritier des licences rétro.