L’éclair bleu repasse en tête de course

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Sonic Racing : Crossworlds n’est pas seulement un jeu de course. C’est une déclaration d’intention, une réponse frontale à toutes les critiques qui ont longtemps reproché à Sonic d’être coincé dans son propre passé. Là où Mario Kart World s’est installé confortablement sur son trône, sûr de sa formule et de son héritage, Sonic Racing : Crossworlds arrive avec l’énergie du challenger, prêt à tout pour bousculer les certitudes. Ce n’est pas un simple concurrent : c’est un manifeste. Un cri d’amour à la vitesse, à la compétition pure et à l’esprit d’équipe. Dès le premier virage, on comprend que le jeu ne cherche pas à singer qui que ce soit. Il s’affirme, il ose, il mord. Crossworlds ne cherche pas à séduire en douceur, il impose son style par la force, par la générosité de son contenu et par la richesse de son gameplay. Et ce souffle nouveau, cette volonté de prouver que Sonic peut encore dominer le circuit, fait toute la différence.

Des circuits qui transpirent la créativité et la folie

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Le premier choc, c’est la découverte des pistes. Chaque circuit de Sonic Racing : Crossworlds est un condensé d’imagination et de maîtrise technique. On passe d’un temple suspendu dans le ciel à un canyon désertique où les rochers explosent sous les roues, puis à une métropole futuriste illuminée par des néons vrombissants. Rien n’est figé, tout vit. Les décors s’animent, les pièges s’enclenchent, les raccourcis se révèlent au dernier moment. Chaque tour réserve sa surprise, et la sensation de vitesse ne faiblit jamais. Contrairement à Mario Kart World, qui s’appuie sur des pistes souvent trop polies, trop « propres », Crossworlds assume le chaos et l’énergie brute. Ici, les loopings se combinent avec des transitions aériennes vertigineuses, les virages se resserrent brutalement, et chaque saut demande un vrai sens du timing. On retrouve cette tension délicieuse qui pousse à recommencer encore et encore, jusqu’à maîtriser le moindre centimètre du tracé. Mais ce n’est pas qu’une question de forme : chaque environnement raconte quelque chose. On traverse des zones tirées de l’univers de Sonic, revisitées avec un sens du détail impressionnant. La nostalgie se mêle à la modernité, et l’ensemble dégage une identité visuelle unique. Crossworlds n’est pas juste un jeu de course ; c’est une célébration de tout ce que Sonic représente : la vitesse, le risque et la liberté. C’est sans doute là que Sonic Racing : Crossworlds explose vraiment les codes. Là où la plupart des jeux de karting reposent sur la victoire individuelle, Crossworlds mise tout sur la coopération. Les courses se disputent en équipe de trois, et chaque action peut influencer le résultat collectif. Offrir un boost à un allié, lui transférer un objet, protéger sa trajectoire : tout compte. Cette mécanique transforme complètement la manière de jouer. Le jeu ne se contente pas d’ajouter un gadget ou une fonctionnalité secondaire. Ce système d’équipe est le cœur battant du gameplay. Il oblige à réfléchir différemment, à anticiper, à communiquer, à sacrifier parfois sa première place pour assurer la victoire commune. Cette dynamique crée une tension constante entre instinct et stratégie. Ce qui rend le tout encore plus jouissif, c’est la fluidité avec laquelle tout s’enchaîne. Les interactions sont naturelles, les commandes réactives, et les moments de synchronisation entre coéquipiers sont franchement euphorisants. Lorsqu’un triple boost d’équipe s’active et propulse tout le groupe à pleine vitesse, le jeu atteint une intensité que peu de concurrents peuvent égaler. Mario Kart World paraît presque rigide à côté, prisonnier de son schéma habituel de « chance et objets ». Crossworlds, lui, récompense l’intelligence, la cohésion et la prise de risque. Il donne enfin au genre une profondeur stratégique sans jamais sacrifier le fun immédiat.

Une claque visuelle et sonore, portée par l’âme de Sonic

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D’un point de vue technique, Sonic Racing : Crossworlds met tout le monde d’accord. Le moteur graphique tourne avec une fluidité exemplaire, même dans les courses les plus chargées d’effets. Les sensations de vitesse sont hallucinantes, accentuées par des effets visuels dynamiques qui donnent vraiment l’impression de fendre l’air. Les particules, les reflets, la poussière projetée, les éclairs dans le ciel : tout est pensé pour nourrir le spectacle. La direction artistique mérite une mention spéciale. Là où Mario Kart reste souvent dans un style rond et cartoonesque, Crossworlds ose un mélange de modernité et d’énergie punk. Les véhicules sont personnalisables, les personnages expressifs, et chaque environnement dégage une identité propre. Rien n’est laissé au hasard. Côté audio, c’est un festival. Les compositeurs de SEGA livrent une bande-son survoltée, entre électro, rock et remix des grands classiques de Sonic. Chaque piste a son propre rythme, sa propre énergie. La musique s’adapte aux moments clés de la course, renforçant cette impression d’être au cœur d’un combat de vitesse. Et quand le thème principal explose en pleine ligne droite finale, difficile de ne pas avoir des frissons. Tout cela est sublimé par un soin du détail rare : les bruitages des moteurs, les voix des personnages, les réactions du public. L’univers vit, respire, vibre. Crossworlds est une fête sonore autant qu’un tour de force visuel.

Galerie Photos

Vidéo

Les plus Les moins

Points positifs

  • Des circuits inventifs, vivants et variés
  • Un level design qui raconte une histoire à chaque course
  • Une sensation de vitesse inégalée
  • Un système d’équipe original et intelligemment intégré
  • Une grande rejouabilité grâce à la maîtrise des circuits et aux défis

Points négatifs

  • Quelques objets déséquilibrés qui peuvent ruiner une course
  • Une IA parfois frustrante, surtout en mode difficile
  • Quelques menus et interfaces un peu lourds
  • Le mode solo qui manque un peu de contenu scénarisé

En conclusion

9
Sonic Racing : Crossworlds n’est pas un simple rival de Mario Kart World, c’est sa relève naturelle. Plus audacieux, plus nerveux, plus inventif, il redonne au genre de la course arcade un souffle nouveau. Il prouve qu’il est encore possible d’innover dans un domaine saturé depuis des années. Là où Mario Kart s’endort sur son prestige, Sonic Racing s’impose par son audace et sa générosité. C’est un jeu exigeant mais juste, spectaculaire sans être superficiel, accessible mais profond. Une réussite totale pour les fans de vitesse, d’adrénaline et de coopération. Crossworlds ne se contente pas de faire mieux : il change les règles du jeu. Si la saga Sonic avait besoin d’un symbole de renaissance, le voilà.

Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)

Tùni
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."
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