Parlons d'abord de la version Enhanced testée sur PS5 Pro
Nous avons pu tester Senua’s Saga : Hellblade II Enhanced sur PS5 Pro, et c’est donc uniquement cette version que nous pouvons juger. La mise à jour gratuite arrivera sur PC, Xbox Series X et Xbox Series S. Cette dernière profitera des options ajoutées, mais restera limitée à 30 fps. Sur PS5 Pro, l’option 60 fps apporte une fluidité appréciable, notamment en combat, mais entraîne des concessions : distance d’affichage réduite, netteté moindre et, en mode PSSR, quelques artefacts visibles. Le TSR et le PSSR sont ici des choix purement visuels, indépendants de l’activation du 60 fps. Comme le jeu reste avant tout une aventure narrative, cette fluidité supplémentaire est agréable mais pas indispensable. Les retours haptiques de la DualSense sont sympathiques mais loin d’exploiter tout leur potentiel, et l’absence d’utilisation du haut-parleur de la manette est une occasion manquée pour l’immersion. Le mode Corruption, hérité de Senua’s Sacrifice, fait son retour : mourir renvoie au tout début de l’aventure, mais cette mécanique punitive ne se marie pas vraiment avec le rythme et l’esprit du jeu. Visuellement, Hellblade II demeure un sommet absolu, porté par une écriture soignée et une ambiance sans égal. Cette mise à jour gratuite sur PC et Xbox Series ne pousse pas forcément à refaire le voyage, mais pour les joueurs PlayStation, qui devront payer pour y accéder, c’est enfin la chance de découvrir l’une des plus belles expériences vidéoludiques jamais réalisées.
Retour sur le test paru l'année dernière !
Annoncée au Game Awards 2019, au même moment que la Xbox Series X, la suite tant attendue d'Hellblade : Senua's Sacrifice est enfin entre les mains des joueurs PC, Xbox Series ainsi que les abonnés aux Game Pass (PC & Xbox). Se voulant être le digne représentant de la next-gen, c'est après quasiment 4 ans et demi d'attente que nous pouvons enfin voir de nos yeux les promesses ont été respectée. Entre temps, de nombreux titres nous ont flatté la rétine, mais rien ne sera plus jamais pareil après Senua's Saga : Hellblade II. L'aventure cinématographique avec un grand A est là et c'est un nouveau standard qui nous est proposé et qui va donner des idées à d'autres studios. S'il est clairement recommandé de jouer au premier opus pour bien comprendre l'univers ainsi que l'héroïne que vous contrôlez, un récapitulatif sera tout de même de la partie dès que vous démarrerez votre périple. Vous serez toujours tenu par la main vers votre objectif (sauf ci vous recherchez les totems et les visages) car Hellblade II n'est pas un jeu d'aventure en monde ouvert. Les merveilleuses plaines que vous allez parcourir ne sont pas accessibles mais c'est un parti prit de Ninja Theory totalement assumé. L'esclave Senua se devra d'avancer, chercher des réponses, combattre et se laisser influencer par ses voix intérieures. Comme dans sa précédente histoire, Senua est aux prises avec sa schizophrénie et c'est là toute la force de l'ambiance (avec les musiques). Notez qu'il est vraiment primordial de jouer avec un casque audio 3D afin d'être totalement immergé et perturbé. Il ne va pas être question donc de spoiler l'intrigue étant donné que, malheureusement, il ne vous faudra que 6 chapitres et maximum 6 heures (si vous faites le 100%) pour en voir le bout dès votre première run. Mais terminer tout à fond vous permettra de vous relancer dans l'aventure pour mieux lire, mieux comprendre ce qui vous est narré avec la possibilité de nouveaux narrateurs.
Un espoir pour l'avenir, de nouveaux défis...
...pour les développeurs ! Nous pouvons voir jusqu'où est capable d'aller l'Unreal Engine 5 si l'on limite les possibilités de gameplay tant que maintenant. Visuellement rien ne sera jamais plus pareil car l'utilisation de toutes les technologies offertes par le moteur d'Epic Games (Nanite en tête de liste) vous pourrez voir des reflets ou effets jamais vus par le passé. Vous prendrez toujours la peine de vous arrêter pour contempler tout ce qui vous entoure en vous disant : mon dieu c'est du in-game ! Car oui, il n'y a pas de cinématiques en CGI, tout s'enchaine sans la moindre coupure et vous serez même étonnés de devoir appuyer sur votre manette pour avancer ou escalader un obstacle tellement le moteur vous perturbera. Le premier opus était déjà une claque avec si peu de développeurs, avec les moyens de Microsoft derrière on atteint maintenant des sommets. Cela augure une folie pour la prochaine génération quand on pourra avoir une totale liberté avec une réalisation comme celle-ci, nous touchons l'apogée du bout des doigts ! Et si les bandes noires vous dérangent, bien qu'elles soient totalement intégrées à l'ambiance, vous en prendrez encore plus dans la face avec un écran 32/9 sur PC, car même s'il est également sur Steam, le titre est Xbox Play Anywhere ce qui fait que vous avez d'office le titre sur le Microsoft Store.
Galerie Photos
Vidéo
Les plus Les moins
Points positifs
- L'ambiance sonore absolument inégalable...
- Le plus beau jeu de l'histoire avec, maintenant, un mode 60fps
- Un scénario malaisant et prenant
- Un doublage encore plus exceptionnel que le premier opus
- L'avenir semble radieux pour les graphismes des AAA
Points négatifs
- ...mais qui aurait pu aller plus loin avec la DualSense et son haut parleur
- Un peu trop court hélas et le mode Corruption est gadget
- Des concessions en mode 60fps
En conclusion
Il y a eu un avant et un après Hellblade II en 2024, c'est toujours d'actualité en 2025. Certes, seuls les joueurs PlayStation se prendront la baffle que les joueurs Xbox et PC ont déjà reçue mais il est certain que l'ont sait ce que l'Unreal Engine 5 peut offrir pour l'avenir. Il n'y a pas grand-chose à ajouter quand on atteint quasiment la perfection dans ce que l'on entreprend et il n'a jamais été aussi agréable de jouer à un film. Et dire que tout avait commencé avec Kung-Fu Chaos (un excellent party game) sur la première Xbox quand Ninja Theory s'appelait Just Add Monsters. Du chemin a été parcouru, mais cela en valait la peine...
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."