Un classique revisité pour la next-gen
L'univers de Predator fascine depuis des décennies, avec son mélange unique de science-fiction et de survival horror. Predator : Hunting Grounds, sorti initialement en 2020 sur PS4 et PC, offrait aux joueurs une immersion dans cet univers à travers un jeu multijoueur asymétrique. Le concept ? Un groupe de soldats humains doit accomplir des missions dans la jungle, tandis qu’un autre joueur incarne le redoutable Predator, dont la seule mission est d'éliminer tous les membres de l'escouade. Deux ans après sa sortie, le jeu débarque enfin sur Xbox Series et PS5 avec des promesses d'améliorations techniques et d'optimisations pour les consoles next-gen. Mais qu'en est-il vraiment ? Cette nouvelle version parvient-elle à enrichir l'expérience de jeu et à redonner une nouvelle jeunesse à ce concept prometteur ? Voici un avis détaillé sur ce que cette version next-gen apporte à la table et ce que l’on peut attendre de ce titre revisité.
Un lifting visuel, un gameplay déséquilibré !
L'un des principaux avantages que l'on attendait avec la sortie de Predator : Hunting Grounds sur Xbox Series et PS5 était sans aucun doute l'amélioration des graphismes et de la performance. Grâce aux capacités plus robustes de ces consoles de nouvelle génération, le jeu a effectivement bénéficié d'une nette optimisation. Les environnements luxuriants de la jungle, cadre principal des affrontements, apparaissent plus détaillés avec une végétation dense, des effets de lumière améliorés et une meilleure gestion des ombres. Le Predator lui-même est plus impressionnant que jamais avec une modélisation soignée et des animations légèrement plus fluides.
Cependant, bien que les améliorations visuelles soient perceptibles, elles ne permettent pas à Predator : Hunting Grounds de rivaliser avec les standards actuels des jeux AAA. Certaines textures manquent encore de finesse et les animations des personnages, notamment les mouvements des soldats, semblent parfois rigides. La bonne nouvelle réside dans la fluidité du gameplay : avec un taux de rafraîchissement amélioré et des temps de chargement quasi inexistants grâce aux SSD des nouvelles consoles, le jeu gagne en confort de jeu. Toutefois, malgré ces optimisations, quelques bugs techniques persistent, notamment des problèmes de clipping ou des légers ralentissements, qui peuvent encore altérer l’expérience globale. Le gameplay de Predator : Hunting Grounds reste fidèle à son concept de base : une confrontation asymétrique entre un groupe de soldats et le redoutable Predator. Les joueurs humains doivent accomplir des objectifs comme saboter des installations ou récupérer des données, tout en survivant à la menace omniprésente du chasseur extraterrestre. L'intensité des parties repose donc sur la dynamique de la chasse, où chaque camp doit employer des stratégies totalement différentes. Les soldats doivent coopérer et rester vigilants pour éviter d'être pris au dépourvu, tandis que le Predator, invisible et puissant, utilise des gadgets sophistiqués pour traquer et éliminer ses cibles.
Ce qui rend le jeu captivant est cette sensation de peur constante lorsque l'on joue du côté des soldats : le son du camouflage optique du Predator ou ses cris dans la jungle ajoutent une dimension stressante à chaque mission. À l'inverse, incarner le Predator est une expérience jouissive, offrant un sentiment de domination et de supériorité grâce à ses armes et compétences spéciales. Malheureusement, ce concept, aussi original soit-il, souffre encore d'un problème majeur d'équilibrage. Certaines parties se terminent rapidement car le Predator est souvent trop puissant face à une escouade mal organisée, ou au contraire, les soldats peuvent facilement dominer s'ils coordonnent bien leurs actions. Ce déséquilibre, bien que moins prononcé que lors de la sortie initiale, reste un obstacle à une expérience de jeu réellement satisfaisante à long terme.
Le contenu multijoueur, bien qu'amusant lors des premières parties, montre rapidement ses limites. Le nombre de cartes est assez restreint, et les objectifs à accomplir manquent de diversité, rendant l'ensemble quelque peu répétitif après plusieurs heures de jeu. Il est dommage que les développeurs n'aient pas ajouté davantage de variété dans les missions ou les environnements pour cette version next-gen. Toutefois, la personnalisation des personnages et du Predator, avec de nouvelles armes et apparences, ajoute une touche de diversité et de personnalisation appréciable.
Des mises à jour positives, mais des soucis persistants
Depuis sa sortie initiale, Predator : Hunting Grounds a bénéficié de plusieurs mises à jour et DLC visant à enrichir le contenu et corriger certains problèmes techniques. Les développeurs ont notamment ajouté de nouvelles armes, des skins et des personnages jouables tirés des films, ce qui ravira les fans de la franchise. Le respect de l'univers Predator est indéniable, avec des gadgets emblématiques tels que le canon à plasma, le disque intelligent et bien sûr la vision thermique iconique du chasseur extraterrestre.
Cependant, malgré ces ajouts et améliorations, le jeu souffre encore de certains défauts qui nuisent à l'expérience globale. Le matchmaking, bien qu'amélioré, reste parfois capricieux, avec des temps d'attente qui peuvent varier considérablement selon le rôle choisi. De plus, des bugs récurrents dans les menus ou des déconnexions aléatoires viennent parfois briser l’immersion et frustrer les joueurs. Ce manque de stabilité technique, même après plusieurs mises à jour, est un des points noirs du jeu, et il est regrettable que cela persiste même sur des consoles plus puissantes comme la PS5 et les Xbox Series.
En conclusion
Predator : Hunting Grounds sur Xbox Series et PS5 reste une expérience intrigante et divertissante, surtout pour les amateurs de l'univers Predator. L'amélioration des performances et des graphismes apporte un certain renouveau, mais les limitations du contenu et les problèmes d'équilibrage entachent encore l'expérience à long terme. Les joueurs qui apprécient les jeux asymétriques et la tension d'une chasse intense y trouveront de quoi s'amuser pendant quelques heures, mais ceux en quête d'une expérience multijoueur plus riche et variée risquent de rapidement tourner en rond.