Retour Triomphal du Train Dévastateur
Après des heures passées à sillonner les voies ferrées de l'Enfer, il est temps de partager un avis approfondi sur Monster Train 2, la suite tant attendue du roguelike de deck-building acclamé par la critique. Ce nouveau chapitre promet d'intensifier l'expérience avec de nouvelles factions, des mécaniques de jeu affinées et toujours plus de choix stratégiques. Le défi est de taille : repousser les forces du Paradis et rallumer les feux de l'Enfer.
Un Gameplay Enrichi et Stratégiquement Dense
Monster Train 2 reprend les bases solides de son prédécesseur en les enrichissant de manière significative, et c'est là que le jeu brille de mille feux. Le cœur du gameplay, la gestion de trois niveaux de train où se déroulent les combats, reste central et toujours aussi addictif. Chaque niveau présente ses propres défis et opportunités, forçant à une gestion de l'espace et des ressources très fine. Placer les bonnes unités au bon endroit et au bon moment est crucial, d'autant plus que les ennemis du Paradis montent progressivement les étages pour atteindre votre Pyre, la dernière ligne de défense. La grande nouveauté réside dans l'introduction de nouvelles factions, chacune apportant son lot de créatures uniques, de sorts dévastateurs et de synergies inattendues. On apprécie particulièrement la complexité accrue des décisions à prendre à chaque tour : faut-il privilégier un monstre avec une capacité d'attaque élevée mais un coût important, ou plutôt un soutien qui peut amplifier les dégâts des autres unités ? La gestion des ressources, notamment la pioche de cartes et l'énergie (Amber), est toujours aussi cruciale. Chaque run est une expérience unique, forcée par la génération procédurale des événements, des cartes offertes et des artefacts, garantissant une rejouabilité quasi infinie. Le sentiment de construire un moteur de destruction à partir de cartes apparemment disparates est incroyablement gratifiant. Chaque victoire, même minime, est le fruit d'une stratégie pensée et optimisée, rendant le succès d'autant plus doux. Le jeu récompense l'expérimentation et la maîtrise des synergies entre factions, encourageant à essayer de nouvelles combinaisons et à découvrir des stratégies insoupçonnées. Cependant, Monster Train 2 n'est pas sans ses ombres. On ressent parfois une légère courbe d'apprentissage plus abrupte pour les nouveaux venus, notamment en raison de l'introduction simultanée de nombreuses nouvelles mécaniques et factions dès le départ. Si cette richesse est un atout indéniable pour les vétérans du genre et ceux du premier opus, elle peut être un peu intimidante au début, et les premières heures peuvent être marquées par des défaites frustrantes avant de comprendre pleinement toutes les subtilités des interactions entre les cartes et les factions. De plus, bien que le jeu offre une grande variété de cartes et de stratégies, il arrive que certaines combinaisons de factions ou de départs soient plus "cassées" que d'autres. Cela peut mener à des runs où la victoire semble presque assurée dès le début, enchaînant les cartes surpuissantes sans réelle opposition, tandis que d'autres s'avèrent être de véritables chemin de croix, avec des mains et des choix peu inspirés qui mènent inévitablement à la défaite. Cette disparité peut parfois réduire la tension et l'excitation propres au genre roguelike, où chaque run est censée être un défi équilibré. L'impression que la chance joue un rôle trop important dans l'obtention des cartes clés peut occasionnellement ternir l'expérience, bien que la maîtrise et l'adaptation restent primordiales.
L'Alchimie du Succès : Art, Son et Progression Continue
En dépit de ces quelques bémols, Monster Train 2 réussit son pari de se montrer à la hauteur de son héritage tout en apportant une dose bienvenue de nouveauté. La profondeur stratégique est palpable, chaque décision compte et le plaisir de voir son deck prendre forme et ses synergies s'activer est toujours aussi gratifiant. La direction artistique, fidèle à l'univers infernal et un peu déjanté de la série, est un régal pour les yeux. Les illustrations des créatures sont à la fois sombres et pleines de caractère, et les animations des sorts sont fluides et impactantes. Les effets sonores accompagnent parfaitement l'action, des bruits d'impacts des attaques aux grondements des sorts, plongeant encore plus profondément dans l'ambiance du train. Le sentiment de progression est bien présent, même après de nombreuses heures de jeu, grâce à un système de déblocage de nouvelles cartes, d'artefacts et de défis qui maintient l'intérêt. Chaque victoire, même à des niveaux de pacte élevés, ouvre de nouvelles possibilités et encourage à explorer des stratégies encore inexplorées. Le système de "Pactes", qui augmente la difficulté en ajoutant des contraintes ou des avantages aux ennemis, prolonge considérablement la durée de vie du jeu pour ceux qui aiment les défis extrêmes. C'est cette boucle de gameplay addictive, combinée à une réalisation solide, qui fait de Monster Train 2 un titre difficile à lâcher.
Galerie Photos
Vidéo
Les plus Les moins
Points positifs
- Gameplay innovant et stratégiquement profond
- Rejouabilité exceptionnelle
- Direction artistique et sonore immersive
- Progression gratifiante
- Sentiment de maîtrise et de puissance
Points négatifs
- Courbe d'apprentissage potentiellement abrupte
- Variabilité de la difficulté des runs
En conclusion
Monster Train 2 est une excellente suite qui ravira les fans du premier opus et séduira sans doute de nouveaux adeptes du roguelike de deck-building. Il améliore la formule gagnante en introduisant une complexité bienvenue et de nouvelles possibilités stratégiques, tout en conservant l'identité forte de la série. Malgré quelques petites imperfections inhérentes au genre et une courbe d'apprentissage qui demande un peu de persévérance, l'expérience globale reste extrêmement plaisante et addictive. Le train de l'Enfer est reparti sur de bons rails, et il est difficile de ne pas vouloir monter à bord pour une nouvelle aventure, encore et encore.
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."