Un nouveau tournant pour la franchise
Depuis ses débuts en 2004, la saga Monster Hunter a su captiver des millions de joueurs à travers le monde avec son concept unique de chasse aux créatures gigantesques dans des environnements hostiles. Après le triomphe de Monster Hunter World, qui a su moderniser la formule et attirer un public plus large, Capcom se devait de repousser encore les limites de son univers avec Monster Hunter Wilds. Ce nouvel opus promettait des innovations majeures : un monde plus vivant et dynamique, un bestiaire encore plus impressionnant et un gameplay repensé pour offrir davantage de flexibilité aux chasseurs.
Mais Monster Hunter Wilds parvient-il réellement à renouveler l'expérience sans trahir l’essence de la série ? Après de nombreuses heures de jeu, voici mon avis détaillé sur ce nouvel épisode qui ambitionne d’emmener la chasse vers de nouveaux horizons.
Un monde plus vivant et impressionnant que jamais
Dès les premiers instants dans Monster Hunter Wilds, on ressent une véritable évolution dans la manière dont Capcom conçoit ses mondes. Contrairement aux précédents opus, où les cartes étaient découpées en zones bien distinctes, cet épisode offre des environnements plus ouverts et interconnectés, où chaque élément du décor semble avoir une utilité. Les phénomènes climatiques dynamiques changent radicalement la façon d'aborder une chasse : une tempête de sable peut limiter la visibilité et rendre un affrontement bien plus dangereux, tandis qu’une pluie soudaine peut affecter le terrain et influencer la mobilité des monstres et des chasseurs.
L'interaction entre les créatures elles-mêmes est aussi beaucoup plus naturelle. Il est fascinant d'observer un grand prédateur tendre une embuscade à un herbivore sans que le joueur n’intervienne. Le cycle jour/nuit joue également un rôle plus poussé : certains monstres deviennent plus agressifs à la tombée de la nuit, obligeant les chasseurs à adapter leur stratégie en conséquence. Grâce à une direction artistique époustouflante, chaque biome possède une identité forte, et on prend plaisir à explorer ces terres sauvages remplies de secrets. Côté gameplay, Monster Hunter Wilds apporte son lot d’améliorations tout en conservant les bases solides de la franchise. Les quatorze types d’armes iconiques sont toujours de la partie, mais une grande nouveauté change la donne : la possibilité d'équiper deux armes et de passer de l'une à l'autre en plein combat. Cela apporte une profondeur stratégique inédite, permettant par exemple de commencer une chasse à distance avec un arc avant de passer à une arme lourde pour les assauts au corps-à-corps.
La mobilité du chasseur a également été revue. Il est désormais possible d'utiliser certaines créatures comme montures temporaires, facilitant ainsi les déplacements et permettant même d'attaquer en pleine course. Le mode Focus, une autre nouveauté, permet d’analyser en détail le comportement des monstres pour mieux anticiper leurs attaques et repérer leurs points faibles. Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour les nouveaux venus, rendant le jeu plus accessible sans pour autant dénaturer le défi inhérent à la série.
Le mode multijoueur, pilier central de l’expérience Monster Hunter, est toujours aussi jouissif. Il est désormais plus simple de rejoindre une chasse en cours grâce à un système de matchmaking amélioré et des fonctionnalités de communication plus intuitives. L'entraide entre chasseurs est mise en avant, et les affrontements contre les monstres les plus coriaces sont toujours aussi palpitants, surtout lorsqu’une équipe bien organisée travaille de concert pour abattre une créature titanesque.
Des imperfections qui ternissent légèrement l'expérience
Malgré ces nombreuses qualités, Monster Hunter Wilds n’est pas exempt de défauts. L’un des principaux problèmes concerne l'optimisation technique, notamment sur PC, où certains joueurs rencontrent des baisses de framerate et des temps de chargement parfois longs. Bien que le jeu soit visuellement impressionnant, ces soucis peuvent nuire à l'immersion, en particulier lors des combats les plus intenses où la fluidité est essentielle.
Autre point critiquable : la progression en solo peut s'avérer répétitive sur la durée. Si le jeu brille en coopération, certains affrontements deviennent fastidieux lorsqu'on joue seul, notamment face aux monstres les plus endurants. Bien que l'IA des compagnons Felynes ait été améliorée, elle ne remplace pas l’efficacité d’une équipe bien coordonnée.
Enfin, un point qui risque de diviser la communauté : la présence de microtransactions cosmétiques. Si ces achats restent optionnels et n’impactent pas le gameplay, leur simple existence dans un jeu aussi vaste et riche peut sembler discutable. Il aurait été préférable que ces options de personnalisation soient déblocables en jeu plutôt que via une boutique en ligne.
Galerie Photos
Vidéo
Les plus Les moins
Points positifs
- Un monde dynamique et immersif avec des environnements évolutifs
- Des combats plus stratégiques grâce au changement d’armes en plein affrontement
- Un bestiaire varié et impressionnant, avec des créatures aux comportements réalistes
- Un multijoueur toujours aussi palpitant, avec un matchmaking amélioré
Points négatifs
- Quelques problèmes de performance, notamment sur PC
- Une progression qui peut sembler répétitive en solo
- Présence de microtransactions cosmétiques
En conclusion
En repoussant encore les limites de la franchise, Monster Hunter Wilds s’impose comme un épisode majeur dans la saga. Grâce à son monde plus vivant, son gameplay affiné et ses mécaniques stratégiques inédites, il offre une expérience de chasse passionnante et immersive. Certes, quelques défauts viennent ternir le tableau, notamment au niveau de l’optimisation et de la répétitivité en solo, mais cela n’empêche pas le jeu d’être une réussite incontestable.
Que vous soyez un vétéran de la saga ou un nouveau chasseur, Monster Hunter Wilds est une aventure à ne pas manquer, offrant des combats intenses et un univers plus riche que jamais.
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."