Un nouveau souffle ou un faux départ ?
Avec Monster Energy Supercross 25, Milestone tente de relancer sa série phare de motocross. Après plusieurs épisodes qui se contentaient d’ajustements minimes, cette édition 2025 arrive avec des promesses ambitieuses : meilleure physique, carrière repensée, multijoueur enrichi. Mais au-delà des annonces, ce nouvel opus parvient-il vraiment à faire évoluer la franchise, ou s'agit-il une fois de plus d’un épisode de transition ? Ce test donne un avis clair sur ce que vaut réellement ce Supercross nouvelle génération.
Une conduite plus fluide, mais toujours imparfaite
Dès les premières courses, une évolution notable se fait sentir dans le gameplay. La conduite paraît plus souple, plus lisible, avec une sensation de fluidité dans les virages et les sauts. La gestion du poids du pilote a été retravaillée, rendant les trajectoires plus naturelles, et les erreurs moins punitives qu’auparavant. Les débutants trouveront un meilleur point d’entrée, tandis que les habitués apprécieront une marge de progression toujours présente.
Cependant, la physique reste encore perfectible. Certaines transitions entre bosses manquent de cohérence, et les collisions, notamment entre pilotes, produisent des réactions irréalistes, parfois frustrantes. Le jeu fait mieux que ses prédécesseurs, sans pour autant atteindre un niveau de simulation vraiment convaincant. Un progrès certain, mais pas une révolution. Le mode Carrière a reçu l’attention qu’il méritait. Plus structuré, il propose une progression logique, depuis les ligues amateurs jusqu’aux sommets de la 450SX. Entraînements, gestion des blessures, réputation, objectifs saisonniers : l’ensemble forme une expérience plus riche qu’auparavant. Le joueur gère non seulement ses résultats en piste, mais aussi son développement à long terme et ses interactions avec le paddock.
Malgré cette densité, l’expérience solo reste un peu trop mécanique. L’absence de narration forte, de moments scénarisés ou de choix impactants limite l’immersion. La progression fonctionne, mais elle reste prévisible. Un rival marquant, des événements spéciaux, ou même des interviews auraient pu renforcer l’attachement au pilote créé. Le contenu est là, mais il lui manque encore une âme.
Technique solide, visuels en retard
Sur le plan visuel, Supercross 25 assure le minimum syndical. Les motos sont bien modélisées, les circuits fidèlement reproduits, mais l’ensemble ne respire pas la nouvelle génération. Les effets de lumière sont plats, la boue manque de dynamisme, et les animations restent rigides. Même sur consoles puissantes, le jeu donne parfois l’impression d’avoir plusieurs années de retard.
En revanche, la stabilité est au rendez-vous. Pas de bugs bloquants ni de chutes de framerate, des temps de chargement courts, et une navigation fluide dans les menus. L’éditeur de circuits reste un point fort majeur, avec des outils puissants et intuitifs. Le multijoueur profite du cross-play, une nouveauté très attendue qui permet enfin des courses fluides entre plateformes. Mais là encore, aucune prise de risque côté contenu en ligne : pas de championnat dynamique ni de véritables événements live.
Galerie Photos
Vidéo
Les plus Les moins
Points positifs
- Sensations de conduite en nette amélioration
- Mode carrière plus structuré et intéressant
- Éditeur de circuits complet et intuitif
- Multijoueur stable et cross-play intégré
- Bonne stabilité technique
Points négatifs
- Collisions peu naturelles et physique encore inconstante
- Réalisation graphique dépassée
- Manque d’ambition dans le solo et le multijoueur
- Ambiance globale trop neutre
- Pas de narration ou de rivalité marquante
En conclusion
Monster Energy Supercross 25 est sans conteste le meilleur épisode de la série à ce jour. La conduite a été améliorée, la carrière gagne en profondeur, et l’expérience globale est plus agréable. Mais le titre reste trop sage. Visuellement à la traîne, encore limité dans sa mise en scène, et manquant d’audace dans son contenu, il laisse un goût d'inachevé. Un bon point d’entrée pour les nouveaux venus, et un épisode plus satisfaisant pour les fans… mais pas encore l’opus qui hisse la série au sommet de son potentiel.
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."