Une ambition trop élevée ?
Sorti à la fin des années 90, Mission Impossible est un jeu vidéo d’action et d’espionnage adapté de la célèbre franchise du même nom. Développé par Infogrames, le jeu est disponible sur Nintendo 64 et PlayStation. À une époque où le succès de GoldenEye 007 sur la N64 avait déjà redéfini le genre, Mission Impossible tente de capitaliser sur l'engouement pour les films d'espionnage tout en apportant son propre style, inspiré par la série télévisée et le film de 1996. Le jeu parvient-il à remplir sa mission ou reste-t-il en retrait face à la concurrence ?
Un scénario fidèle mais une exécution perfectible
Le jeu suit une trame scénaristique fidèle à l’esprit de la franchise. Vous incarnez Ethan Hunt, membre de l'IMF (Impossible Mission Force), et devez accomplir des missions d'infiltration à haut risque à travers le monde. Le scénario tente de recréer la tension et les rebondissements des films, ce qui est l’un des points forts du jeu. Certaines missions offrent une réelle variété avec des phases d'infiltration, d’action et de résolution d’énigmes, ce qui, sur le papier, paraît engageant.
Cependant, cette richesse narrative est souvent freinée par une exécution inégale. Sur Nintendo 64, les limitations techniques se font ressentir, notamment avec des graphismes datés et des animations parfois rigides. Sur PlayStation, bien que les cinématiques soient plus soignées, le gameplay souffre également de quelques imprécisions, ce qui peut rendre certaines missions frustrantes à terminer. Mission Impossible essaie de se démarquer en mêlant différentes mécaniques de jeu, allant de l’infiltration discrète à l’action plus directe. Le joueur dispose d’un arsenal d'armes et de gadgets sophistiqués, fidèles à l'univers de la série, tels que les déguisements, les lasers ou les gadgets électroniques. Chaque mission demande de la planification et un minimum de réflexion pour utiliser les outils à bon escient.
Toutefois, cet aspect du gameplay se révèle souvent mal équilibré. Par exemple, l’IA des ennemis est parfois incohérente : ils peuvent vous repérer à des kilomètres sans raison apparente ou ne pas réagir du tout à vos actions. De plus, les contrôles manquent de précision, particulièrement sur Nintendo 64, rendant l’expérience de jeu souvent frustrante, surtout lors des séquences d’infiltration. Ce déséquilibre entre ambition et exécution a terni l’expérience globale, malgré des idées intéressantes.
Tout est très contrasté
L’ambiance sonore joue un rôle clé dans Mission Impossible. Les compositions musicales, inspirées du thème principal de la série, apportent une véritable immersion. Sur PlayStation, les effets sonores et les dialogues enregistrés offrent une dimension supplémentaire au jeu. Malheureusement, sur Nintendo 64, cette dimension est moins marquée en raison des limitations du support, avec des dialogues absents et une bande sonore plus compressée.
Quant à la rejouabilité, elle est relativement limitée. Le jeu propose certes plusieurs approches pour accomplir certaines missions, mais l’absence de modes multijoueurs ou de contenu supplémentaire à débloquer réduit considérablement l'intérêt à long terme. Après avoir terminé l’histoire principale, les joueurs sont peu incités à recommencer l’aventure, sauf pour tenter d’améliorer leur score.
Galerie Photos
Vidéo
Les plus Les moins
Points positifs
- Scénario fidèle à la franchise Mission Impossible
- Utilisation intéressante de gadgets et déguisements
- Ambiance sonore immersive, surtout sur PlayStation
Points négatifs
- Contrôles imprécis et frustrants
- Intelligence artificielle incohérente
- Graphismes datés, surtout sur Nintendo 64
- Rejouabilité limitée sans contenu supplémentaire
En conclusion
Mission Impossible sur Nintendo 64 et PlayStation est un jeu qui avait de grandes ambitions mais qui n'a pas totalement réussi à les concrétiser. Bien que le scénario fidèle à la série et l’utilisation d’éléments d'infiltration et de gadgets sophistiqués soient des points positifs, l’exécution souffre d’un manque de finition. Les graphismes datés, les contrôles imprécis et l’intelligence artificielle inégale limitent l’immersion, en particulier sur la version Nintendo 64. Si le jeu plaira aux fans de la franchise à l’époque de sa sortie, il peine à rivaliser avec les autres titres du genre, comme GoldenEye 007.
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."