Un shooter qui mise tout sur l’intensité

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Metal Eden arrive sur le marché des FPS avec une promesse claire : faire ressentir l’adrénaline de la vitesse et de la mobilité dans un univers où l’humanité s’accroche à ses derniers fragments de conscience. Le joueur est plongé dans une cité orbitale ravagée, envahie de robots corrompus, et doit avancer sans relâche, porté par une mécanique de combat où chaque seconde compte. L’ambition est évidente : offrir une expérience rythmée, viscérale, et capable de rivaliser avec les cadors du genre comme Doom Eternal ou Ghostrunner. Mais derrière ce concept survitaminé, que vaut réellement l’expérience ?

Brutalisme et froideur mécanique

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Dès les premières minutes, Metal Eden impose son esthétique. Les décors, dominés par le béton, l’acier et l’architecture brutaliste, plongent dans une atmosphère froide, presque inhumaine. La bande-son, faite de nappes électroniques lourdes et de rythmiques mécaniques, colle parfaitement à cette ambiance dystopique. Les environnements, bien que parfois répétitifs, créent une identité immédiatement reconnaissable. On ne se perd jamais, mais on ne s’émerveille pas non plus : ici, la direction artistique sert surtout le rythme et la tension, plus que l’exploration contemplative. Là où Metal Eden frappe fort, c’est dans son gameplay. Chaque affrontement est pensé comme un puzzle de vitesse et de mobilité. Le système des Cores, qui permet d’arracher l’énergie des ennemis pour l’utiliser comme grenade, comme soin ou comme boost, dynamise constamment l’action. À cela s’ajoutent le wall-run, le grappin, le jetpack et même la “Ball Mode”, transformant le personnage en boule destructrice. Tout concourt à maintenir un flow rapide et instinctif. Les sensations sont excellentes : tir, esquive, dash, enchaînement… tout répond au doigt et à l’œil. Mais ce choix a un prix : la variété. Les huit niveaux se bouclent vite et peinent à se renouveler. Une fois le plaisir de la découverte passé, la répétition des schémas devient évidente.

Un habillage fragile

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Le scénario de Metal Eden tente d’apporter une profondeur philosophique autour de la survie de la conscience humaine. L’idée est séduisante, mais l’exécution laisse à désirer. Les dialogues sonnent souvent creux, parfois maladroits, et les personnages secondaires manquent d’intérêt. La narration ne parvient pas à donner un vrai souffle épique à l’aventure. Côté technique, le bilan est mitigé : si les sensations de fluidité sont au rendez-vous la plupart du temps, certains ralentissements et textures approximatives rappellent que l’optimisation n’est pas encore parfaite. Rien de rédhibitoire, mais assez pour sortir parfois de l’immersion.

Galerie Photos

Vidéo

Les plus Les moins

Points positifs

  • Gameplay nerveux et jouissif
  • Mobilité fluide et variée (grappin, dash, ball mode…)
  • Direction artistique forte et cohérente
  • Bande-son qui colle parfaitement à l’action
  • Sensations immédiates et explosives

Points négatifs

  • Campagne très courte
  • Répétitivité des situations
  • Narration et dialogues maladroits
  • Optimisation inégale selon les moments
  • Peu de rejouabilité une fois l’histoire bouclée

En conclusion

7
Metal Eden est un jeu qui sait exactement ce qu’il veut offrir : un concentré d’action rapide et nerveuse, porté par des mécaniques simples mais efficaces. Dans ce rôle de défouloir survitaminé, il réussit pleinement. En revanche, il peine à convaincre dès qu’il s’agit de durée de vie, de narration ou de profondeur. C’est une expérience intense, mais courte, qui séduira surtout les amateurs de sensations fortes. Les autres risquent d’y voir une belle idée pas tout à fait aboutie.

Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)

Tùni
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."
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