Un contexte peu exploité et original !

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Sorti en février 2014 sur PlayStation 3 & PlayStation 4, Yakuza Ishin posait les bases d’une exploitation originale d’un contexte peu vu encore aujourd’hui, la fin de l’ère Edo et du système des castes au profit des libertés individuelles. Huit ans plus tard et à la suite du plébiscite du public international envers les titres du studio Ryu Ga Gotoku, ces derniers ont décidé de ressortir cet opus du tiroir en le rebaptisant Like A Dragon : Ishin ! avec une amélioration graphique apportée par le biais du Unreal Engine 4 pour rendre le contenu plus beau que jamais avec le retour du beat’em all au profit d’un jeu RPG comme on a pu connaître avec l’excellent Like a Yakuza : Dragon. Se situant à l’aube de la période de la modernisation du Japon, orchestrée par l’ère Meiji (1868-1912), nous incarnons Ryoma Sakamoto, un loyaliste de la région de Tosa, qui recherche l’assassin de son père adoptif, le Magistrat Toyo Yoshida. Cette traque emmènera Sakamoto du côté de Kyo (ancien nom de la ville de Kyoto), qui sera le cœur principal de l’intrigue et où le Shinsen-Gumi a posé ses quartiers. Ce groupe règne sur la ville et a pour but de représenter les derniers samouraïs encore en activité. Sans aller plus loin dans l’histoire, Like A Dragon : Ishin ! propose une aventure solide ponctuée d’éléments historiques réelles. Certains protagonistes ont réellement existé durant cette période phare du Japon, les mouvements sociaux avec le système de castes à abolir se font de plus en plus présent, la crainte et la haine des locaux de l’arrivée des Britanniques pour imposer leurs idéologies se font également ressentir. Le jeu propose toujours cette écriture narrative avec des cliffhanger, des moments inattendus et des dénouements de grande facture.

Jamais sans mon sabre… et mon colt

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La grande force de Ishin, c’est de proposer un large panel de style de combat lors de vos affrontements. Vous avez la possibilité d’aller vous castagner à mains nues, d’utiliser votre katana pour découper en rondelle vos ennemis mais aussi d’utiliser des revolvers pour des combats à distance. Bien qu’il se contente d’utiliser le système de combos de son prédécesseur Yakuza 0, il est toujours plaisant d’enchainer des combos dévastateurs, d’utiliser des attaques spéciales une fois la ferveur au maximum pour fendre les ennemis. L’utilisation des armes arrivent surtout à leur paroxysme durant les combats de boss où les améliorations seront déterminantes pour en sortir gagnant. Fort heureusement, vous pourrez améliorer vos compétences grâce aux orbes spirituelles que vous obtiendrez durant vos combats, mais aussi vous aurez la possibilité d’aller à la forge pour améliorer vos équipements. La simple pétoire et sabre de base ne suffiront plus au bout d’un moment et il faudra s’armer en conséquence pour être le plus grand des combattants. Ishin conserve également ce système d’alliés en light-RPG : vous aurez la possibilité d’avoir des alliés représentés sous forme de carte d’altération et qui vous permettent d’avoir des bonus et des renforcements selon votre style de combat. Vous aurez la possibilité de construire votre armée, gérer votre formation, recruter de nouvelles troupes et de promouvoir certains en capitaine d’infanterie. Des missions spéciales vous seront également proposées pour monter votre équipe en niveau au fur et à mesure des chapitres. En soit, même s’il ne révolutionne pas le genre, Ishin propose un système de combat hybride qui pourra plaire aux aficionados comme aux derniers venus.

Limité sur le plan technique

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Ryu Ga Gotoku a souvent eu l’audace de proposer des quartiers du Japon plus fidèles que jamais à l’échelle 1 : 1 comme Kabukicho rebaptisé Kamurocho dans la série Yakuza ou comme nous avons pu voir récemment dans Lost Judgment avec Isezaki Ijincho qui est une reproduction d’un quartier de Yokohama. Avec Ishin, les développeurs ont souhaité retranscrire la ville de Kyoto durant cette époque avec le plus de maîtrise possible, en se basant sur les archives de la ville du XIXème siècle et de l’avènement du Shogunat. En soit, la ville est belle et offre beaucoup d’activités à partager, ainsi nous avons plus de 70 quêtes secondaires à réaliser, certaines toujours aussi débiles pour apporter un peu d’humour à une histoire principale pleine de tensions, mais vous avez également la possibilité de profiter de tout un tas de loisirs, comme aller chanter dans un cabaret, pêcher à la ligne, assister à des courses du 100 mètres avec le Usain Bolt des coqs, jouer au poker… Impossible don de s’ennuyer dans cette ville aux premiers abords. Toutefois, on constate rapidement la limite technique du titre et le poids de l’âge : certains recoins semblent souvent vides et parfois les habitants disparaissent dès qu’ils approchent d’un point limite. Les chargements sont de retour dès lors que nous visitons un endroit reculé ou décidons de rendre visite à une boutique ou allons à un restaurant. La qualité des visages aussi tire vers le bas cette amélioration graphique constatée, les PNJ que nous rencontrons gardent leur aspect d’antan de la période Playstation 4 et ce qui démontre les limites du Dragon Engine. Pour finir, sur certaines cinématiques, nous constatons une présence de chargement de texture sur chaque plan qui paraissent déroutante. En somme, bien qu’il y ait eu une amélioration graphique sur le rendu de la ville et des personnages, elle reste très sommaire et elle ne suffit pas à rendre le jeu encore d’actualité.

Galerie Photos

Les plus Les moins

Points positifs

  • Une histoire palpitante avec des moments marquants
  • Le contexte historique et la création du Japon moderne
  • Les activités nombreuses
  • L’aspect Light-RPG sympathique
  • L’utilisation du sabre et du revolver

Points négatifs

  • Techniquement limité
  • Peu de révolution par rapport à la franchise Yakuza
  • Chargement de texture sur consoles next-gen

En conclusion

7
Like A Dragon Ishin ! offre une aventure palpitante et une nouvelle ère de jeu qui ravira aux fans de la première heure. Son aspect RPG, bien que limité, offrira également une porte d’entrée aux initiés de Like A Yakuza : Dragon. Cependant, on pestera sur une réalisation qui souffle entre le chaud et le froid, la faute à un moteur qui prend sérieusement de l’âge.

Testé par Mehdi Boulais (Supras)

Supras
"À l'instar de l'ami Tùni, j'ai commencé mon expérience de gamer avec Resident Evil, premier du nom en 1996. Grand fan de SEGA, ma maison est envahie de poster à l'effigie de la Dreamcast et de Sonic. J'ai décidé de rejoindre l'équipe CN Play pour vous faire partager mes connaissances et vous faire également découvrir des pépites méconnues du grand public."
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