Des créateurs reconnus

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High on Life est créé par Squanch Games, un jeune studio fondé en 2016 par Justin Roiland cocréateur de la série mondialement connue, Rick et Morty et Tanya Watson, productrice exécutive chez Epic Games, autrement dit de beau nom ; ils ont déjà mis au monde trois titres : "accounting" un jeu d'exploration VR complètement décalé, "trover saves the univers" jeu de plateforme et d'action colorés et pour finir le fameux High on Life, je vais bien évidemment vous parler du dernier. Nous avons pu découvrir cette exclusivité, la première fois le 12 juin 2022 pendant le Xbox & Bethesda Games Showcase 2022, avec une bande-annonce décalée qui avait créé un vrai engouement. Cependant, lors de la Gamescom en août dernier, sa deuxième présentation avait rendu un verdict plus que mitigé dans une vidéo de gameplay qui ne lui rendait pas vraiment hommage. C'est avec cet esprit mitigé, malgré une vidéo délirante mise en ligne post-lancement le 12 décembre dernier et avec une grosse curiosité que je l’ai lancé.

Dans quoi mettons-nous les pieds ?

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Dans le plat enfin, parlons maintenant du jeu, on nous propose ici un FPS solo, dans un univers de science-fiction. Bien que son apparence soit colorée, "cartoonesque" et comique, le jeu se veut résolument trash et le studio a décidé de nous le faire comprendre rapidement, en effet, entre la blague du début qui nous fait regarder à deux fois s’il s’agit bien du bon jeu, la sélection du personnage, bien que sommaire, mais sur un miroir avec de la cocaïne proposé par notre sœur, l’invasion alien sur notre chère planète, par un cartel extraterrestre appelé G3 qui enlève les humains pour les transformer en drogue, notre héros qui se retrouve embarqué dans cette aventure en trouvant sur un cadavre un pistolet parlant tirant du slime grâce à son orifice et le transport de notre maison sur une autre planète afin de rencontrer Guss, un ancien chasseur de prime devenu SDF qui accepte de nous aider à le devenir dans le but de détruire le cartel, mais en échange de notre maison, tout ça dès la première heure de jeu, vous comprendrez qu’il n’est pas à mettre entre toutes les mains, je pense également au gamin avec une tête en forme de fesse ou le mioche qu’on doit tuer, mais qui s’avère avoir 35 ans et gonfler sa mère, je ne vais pas vous retranscrire toutes les situations loufoques ou les dialogues du jeu, les termes seront trop crus pour le test en plus de risqué de vous spoiler, Il est clair que Justin Roiland ne change pas de ton, à vous de voir si cet humour vous correspond, mais si vous avez aimé Rick et Morty et ce genre de production décalé, bonne nouvelle.

Des flingues anthropo quoi !?

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Anthropomorphes ! Des armes parlantes avec un aspect humain en gros et c’est vraiment le sel du jeu, elles sont toutes aussi sympathiques qu'unique dans leur réalisation, chacune d’elle ont leur propre voix et trait de caractère, elles seront aussi bien bavardes pour vous aider ou pour vous expliquer que vous n’êtes vraiment pas doué, en plus d’avoir des discussions vraiment excellentes entre elles, j’ai trouvé cet aspect vraiment réussi. Les conversations entre Guss et notre sœur, bien que parfois un peu long et cassant le rythme, sont quand même très marrantes, bref tous les personnages envoient de sacrées punchlines, j’ai réellement apprécié. En parlant des dialogues, le jeu est uniquement en anglais, les sous-titres sont bien sûr présents, mais leur taille ne permet pas une lecture aisée, en plus de défiler trop vite, il se superpose à d’autre et disparaissent, comme certaines voix par moments, il est évident que dans ces conditions, il sera difficile pour un non adepte de la langue de Shakespeare de tout saisir et c’est d’autant plus vrai pendant les phases de combat, de plus aucun réglage n'est possible dans les menus à part la fréquence à laquelle les armes interviennent. Cependant, comment leur en vouloir, avec 60 personnes et un budget limité de ne pas avoir fait de localisation. Puisque je rentre en frontal dans la partie gameplay, allons-y. Malgré un début plutôt simple, il va s’étoffer tout au long de la partie, le point de départ est la récupération de la combinaison et d’un couteau complètement psychopathe qui sert aussi de grappin. Le déplacement et les combats en deviennent beaucoup plus dynamiques. Les armes que l'on récupère sur les boss, en plus d’être unique ont, elles aussi, leurs spécificités, un bouton pour un tir plus ou moins rapide ou puissant, un autre pour une attaque spéciale qui servira aussi pour certains d'entre elles d’aide dans l’exploration et une dernière touche qui servira, pour la visée, aspirer ou encore faire exploser des projectiles par exemple. Les impacts des armes ne sont pas les plus incroyables du marché, mais tant elles sont spécifiques, elles suffisent à s’amuser et quel plaisir aussi de voir quelques têtes d’alien sauter ou trancher leur gorge lors d’un finish avec notre ami psychopathe, bref plusieurs manières de se débarrasser des ennemis. D'ailleurs une arme me fait furieusement penser au Needler dans Halo, un clin d’œil évident à la licence. Il existe un nombre important de références à la pop culture disséminée un peu partout, bonjour les oursons qui ressemblent étrangement aux Bisounours, mais version Justin Roiland, ils en deviennent vraiment uniques, vous trouverez également des cartes à collectionner qui rappellent les fameuses cartes Crados des années 90, un bon point comme a su le faire le jeu Tinykin, sûr que cela plaira aux quarantenaires dans mon genre. Ah oui effectivement, je ne vous ai pas parlé de la partie exploration, avec ses 3 planètes cela peut paraître peu, mais il n’en est rien, les biomes et les villes sont bien distincts et graphiquement propre, entre un univers marécageux, fleuri ou désertique, le jeu arrive à nous surprendre. Je note par contre que la découverte de la zone sera fait de façon identique, on remplira des objectifs localisable grâce au radar, on continuera pour tomber sur divers affrontements et finir devant le boss, le jeu nous laisse une notion de recherche de butins toujours indiqués sur le radar, toutes les zones ne sont pas accessibles dès le début et c’est grâce aux nouvelles armes acquises et compétence débloquée sur la combinaison, qu’il sera possible d'y accéder et récupérer tous les coffres qu’il faudra éventrer, hé oui, on est dans le trash, afin de récupérer du peso, argent du jeu. On retrouve ce petit côté Metroidvania vraiment agréable. Le peso est aussi récupérable grâce au forum de chasseur de prime, sorte de livre de défis qu’il faudra compléter, mais rien d’obligatoire, c'est un élément qui nous permet de devenir plus riche. Mais à quoi ça sert ? Tout simplement dépenser nos deniers chez un prêteur sur gage qui vend des améliorations d'armes et de combinaisons, ces upgrades seront pratiques et faciliteront les différents combats bien que ceux-ci ne soient pas particulièrement difficiles, les ennemis ne m'auront pas surpris lors de ma session. Je vous parlais des boss de fin de niveau, ils ont tous leur spécificité, bien que leur schéma soit unique, j'ai trouvé la structure du combat identique surtout sur les 3 premiers, je m'explique. Bien que chacun d’entre eux vous attaque de façon différente, par le haut, en s'accrochant au mur ou par le sol par exemple, la structure se passe ainsi : on envoie une grosse attaque qui l’assomme, on lui fonce dessus pour lui mettre un coup de couteau, on esquive les attaques au sol et on recommence jusqu'à sa mort. Malgré ce côté redondant et uniquement dans les premiers combats, les assauts que l'on subit sont réellement uniques et permettent de ne pas trop ressentir ce petit point négatif, et mention spéciale au boss de fin, qui nous fait subir des attaques vraiment spéciales, j’ai d’ailleurs cru voir du Returnal dans ce combat, il aura clairement mérité son traitement de fond. J’expliquais plus haut avoir subi des bugs de dialogues, malheureusement, ils ne sont pas seuls. J’ai eu le droit à deux freezes, devoir relancer un point de passage, car l’accès à un lieu était resté indéniablement fermé, mon coup de couteau qui frappait dans le vide alors que je visais un ennemi ainsi qu'un problème d'affichage, mon arme n'était plus dans ma main. Pas grand-chose en soi qui empêche de jouer mais assez notable pour le signaler.

Galerie Photos

Vidéo

Les plus Les moins

Points positifs

  • L'humour trash et décomplexé
  • Les armes parlantes
  • Un gameplay qui évolue
  • Un jeu agréable visuellement

Points négatifs

  • Quelques bugs encore présents
  • Structure de combat parfois identique
  • Quelques dialogues qui tirent en longueur

En conclusion

8
High on Life ne va pas réinventer la formule des FPS, mais son côté déjanté, comique et trash apporte un véritable vent de fraicheur. J’ai pris plaisir à dézinguer nombreux ennemis, rencontrer les boss et parcourir ce titre qui reste très agréable à regarder, de plus même si les dialogues peuvent parfois être longs, ils sont toujours entrecoupés de réplique ou scènes qui cassent et relance le rythme. Et bon sang qu’il est plaisant de revoir un titre qui ne fait pas dans le politiquement correct en mettant un humour bien crade en avant. Un dernier point, il existe une fin alternative et vue la tournure, un second opus pourrait voir le jour, ce n’est pas pour me déplaire. Attendez, mais étiez vous au courant ?

Testé par Benoît Seigneuret (StormLeSage)

StormLeSage
"Gamer depuis ma plus tendre enfance, j'ai fait mes premiers pas avec TMNT sur Amstrad CPC, j'ai ensuite appris à courir avec Sonic tout en faisant du Chifoumi avec un certain Alex Kidd sur SEGA Master System. J'ai également défendu l’écologie avec le groupe Avalanche sur PlayStation via le mythique Final Fantasy VII. Bref, vous l'aurez compris, je joue à tout et sur toutes les plateformes."
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