Un retour épique, attendu, et pleinement assumé
Dynasty Warriors: Origins, c’est un coup de tonnerre dans un ciel que l’on croyait définitivement couvert. Après un neuvième épisode qui avait laissé plus d’un fan sur le carreau, les attentes autour de ce nouvel opus étaient immenses, mêlant espoir fébrile et peur d’un nouveau faux pas. Et contre toute attente, Koei Tecmo relève le gant avec brio. Origins ne se contente pas de corriger les erreurs du passé : il célèbre tout ce qui a fait la grandeur de la licence, tout en injectant l’énergie et l’ambition d’un véritable renouveau. J’y suis allé avec prudence, j’en suis ressorti conquis, galvanisé, presque euphorique. Ce n’est pas juste un bon Dynasty Warriors, c’est un chant de guerre vidéoludique.
Une déclaration d’amour à l’action brute et massive
Dès les premières minutes, le jeu donne le ton : on est ici pour en découdre. Pas de détour, pas de fioriture inutile, juste vous, votre arme, et des milliers d’ennemis qui n’attendent qu’à être balayés comme des feuilles mortes. Le gameplay, entièrement recentré sur le musō classique, est un régal. Chaque coup porte, chaque enchaînement explose à l’écran avec une intensité grisante. La fluidité du système de combat, l’impact des attaques spéciales et la densité des champs de bataille provoquent une sensation de puissance rarement égalée dans un beat’em all. Origins ne cherche pas à être subtil, il veut être spectaculaire, viscéral, généreux – et il l’est. Les sensations d’époque sont de retour, mais boostées à l’adrénaline. Ce qui frappe ensuite, c’est l’enrobage. Techniquement, le jeu n’est pas une claque au sens strict, mais il brille là où ça compte : animations dynamiques, éclairages flamboyants, effets de particules en plein carnage, tout est pensé pour que chaque affrontement ait une gueule d’affiche. Les personnages emblématiques sont sublimés par un character design repensé, à mi-chemin entre fidélité historique et esthétique moderne. Et que dire de la bande-son ! Toujours aussi galvanisante, mélangeant rock, percussions et envolées orchestrales pour accompagner nos assauts titanesques. Chaque mission, chaque bataille devient une fresque épique, digne des plus grandes sagas guerrières. Même si le scénario reste sommaire, il est porté par une mise en scène plus stylisée, avec quelques cinématiques marquantes et un effort évident sur la narration dynamique.
Un contenu titanesque, pensé pour durer
Côté contenu, Origins ne fait pas les choses à moitié. Le roster est massif dès le départ, avec un éventail de combattants aux styles variés, allant des héros emblématiques aux figures secondaires retravaillées pour briller. Le système de progression est clair, sans être simpliste, et encourage l’expérimentation. On alterne entre missions principales, défis annexes, conquêtes stratégiques et entraînements spéciaux. La possibilité de personnaliser ses unités, de débloquer de nouvelles techniques et d’adapter son style de jeu vient renforcer la profondeur globale. Et pour ne rien gâcher, la coopération en ligne ajoute une dimension sociale bienvenue. Mention spéciale au mode "invasion" surprise, qui, sans être révolutionnaire, apporte une bonne touche de compétitivité indirecte.
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Les plus Les moins
Points positifs
- Sensation de puissance et de fluidité dans les combats
- Retour aux bases du musō parfaitement exécuté
- Direction artistique soignée, ambiance sonore immersive
- Roster de personnages riche et varié
- Contenu dense avec une vraie durée de vie
Points négatifs
- Scénario toujours en retrait
- Quelques mécaniques répétitives sur le long terme
- Manque de vraies surprises dans le gameplay
En conclusion
Dynasty Warriors: Origins est bien plus qu’un simple retour aux sources. C’est une renaissance en fanfare, un cri de victoire adressé aux fans de toujours comme aux curieux en quête de défouloir noble. Il ne réinvente pas la roue, non. Il la fait tourner à pleine vitesse, dans une arène en feu, avec des musiques épiques et des milliers d’ennemis en pâture. C’est un jeu qui sait ce qu’il est, ce qu’il veut offrir, et qui le fait avec une confiance et une maîtrise qui forcent le respect. Oui, il reste quelques défauts, notamment une IA faiblarde et une narration encore en retrait. Mais face à la générosité de l’ensemble, à l’euphorie des combats, et à l’amour évident mis dans chaque recoin du jeu, ces défauts deviennent presque anecdotiques.
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."