L’appel du désert

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Dune : Awakening ne se contente pas d’adapter un univers célèbre. Il cherche à l’habiter. Ce MMO de survie en monde ouvert pose ses bases sur une licence mythique, mais refuse de s’enfermer dans le fan service. Il propose un monde vivant, mouvant, impitoyable, à l’image d’Arrakis. Chaque session de jeu devient un combat pour l’adaptation, un apprentissage des règles brutales de la planète. Entre intrigues politiques, survie dans des conditions extrêmes et conflit autour de l’épice, le jeu impose un rythme lent, tendu, réfléchi. Mais derrière cette ambition, que reste-t-il en au final ? Réussite totale ou mirage dans la chaleur ?

Une planète qui vit et tue

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Arrakis n’est pas un décor, c’est un organisme. Le monde ouvert proposé par Dune : Awakening impressionne d’abord par sa cohérence visuelle et sa densité organique. Rien n’est là pour faire joli. Chaque relief, chaque tempête, chaque ver géant a un impact tangible sur la partie. Le joueur ne se promène pas : il s’adapte ou il meurt. Les graphismes, sans chercher le photoréalisme, instaurent une ambiance dure, sèche, presque suffocante. Le cycle jour/nuit transforme le rythme de jeu, forçant à penser les déplacements et la collecte avec précision. Cette immersion est renforcée par un sound design maîtrisé : le vent crie, le sable glisse, et les rares instants de silence deviennent pesants. L’ensemble ne flatte pas, il confronte. C’est un monde où vivre est déjà une victoire. Sous ses dehors contemplatifs, Dune : Awakening cache une structure complexe, presque austère au départ. Il s’agit d’un jeu de survie avant d’être un MMO, et cela se sent. La gestion des ressources (eau, matériaux, épice) est au cœur du gameplay. Chaque outil doit être fabriqué, chaque zone contrôlée est un enjeu. La montée en puissance est lente mais gratifiante, car rien n’est donné. Le système de factions ajoute une couche stratégique : rejoindre les Atreides, les Harkonnen ou s’intégrer aux Fremen ne détermine pas seulement un camp, mais un style de jeu entier. Le PvP est présent, mais jamais gratuit : la violence a un coût, et le territoire une valeur. Si certains choix manquent encore de clarté (notamment dans l’interface d’artisanat ou l’équilibrage entre joueurs), l’ensemble tient debout. Il exige du temps, de l’engagement, et surtout une lecture attentive du terrain.

Le désert a encore des failles

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Il serait faux de dire que Dune : Awakening est parfaitement fini. Certains bugs de collision, des ralentissements dans les zones peuplées et quelques animations encore rigides viennent rappeler que le jeu est en évolution constante. Cela dit, la base est solide. Le moteur graphique supporte bien les grandes distances, les effets de lumière participent à l’ambiance oppressante, et le jeu s’optimise à mesure. Ce qui manque surtout, c’est une meilleure accessibilité pour les nouveaux joueurs : peu de tutoriels clairs, des mécaniques parfois obscures et une carte peu lisible sur certaines zones. En revanche, le suivi des développeurs est constant, et les mises à jour régulières montrent une volonté d’écoute de la communauté. Le jeu n’a pas encore livré tout ce qu’il promet, mais ce qu’il offre aujourd’hui a déjà de la valeur.

Galerie Photos

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Les plus Les moins

Points positifs

  • Univers riche et respectueux de l’œuvre originale
  • Immersion visuelle et sonore très réussie
  • Systèmes de factions et de survie solides
  • Gameplay qui récompense l’observation et la planification

Points négatifs

  • Prise en main difficile pour les nouveaux joueurs
  • Quelques bugs et lenteurs techniques
  • Interface parfois confuse
  • Animations de combat encore à améliorer

En conclusion

8
Dune : Awakening n’est pas un jeu qui cherche à plaire à tout prix. Il est rugueux, exigeant, souvent lent, parfois frustrant. Mais c’est aussi un titre audacieux, ambitieux, qui respecte profondément la matière qu’il adapte. Il ne se contente pas de rejouer les scènes d’un roman : il invite à y participer, à y survivre, à y construire sa propre trajectoire. Pour les amateurs d’univers profonds, de gameplay tactique et de défis progressifs, c’est une expérience marquante. Il lui manque encore du polissage, une meilleure pédagogie et un affinage technique, mais l’essentiel est déjà là : une vraie vision. Et sur Arrakis, c’est toujours le plus rare qui a le plus de valeur.

Testé par Marine Brémond (Beatja)

Beatja
"Passionnée de rétrogaming, je navigue entre la Mega Drive, la Dreamcast et la PlayStation première du nom tout en me préparant à explorer l'univers Xbox. Passionnée d'illustration et de dessins, j'y passe le plus clair de mon temps."
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