3,2,1 partez !
Le filon des jeux de karting est exploité à foison par pléthore d'éditeurs/développeurs depuis de nombreuses années, alors pourquoi ne pas surfer sur le succès des personnages mythiques de l'univers de DreamWorks ? C'est en tout cas le pari que s'est fixé BamTang Games sous la houlette de GameMill Entertainment qui n'arrête pas d'enchainer les sorties en cette fin d'année. Les moyens financiers n'ont pas été, de nouveau, énormes pour ce DreamWorks All-Star Kart Racing qui se contente du strict minimum et c'est bien dommage car il y avait un potentiel pour tenter de concurrencer les cadors du genre et se forger une place dans ce domaine ultra concurrentiel. Profiter de franchises mythiques est une chose, gagner en est une autre.
Pas de prise de risque, hélas...
Le titre débute par un tutoriel lent divisé sur trois tours (une course donc), ou vous contrôlerez l'inoubliable âne de Shrek afin d'apprendre les bases de la conduite. Les possibilités ne sont pas révolutionnaires, le jeu tente de mettre en place ses techniques mais elles sont très (trop) inspirées de Mario Kart afin de tenter de donner du spectacle. Entre objets à ramasser, plusieurs chemins possibles et dérapages on reste dans du vu et revu. L'habillage des menus manquent clairement de peps et on aurait espéré une touche d'humour lors de nos sélections car les doubleurs français font le travail durant les courses et cela n'aurait pas été de trop que de les entendre vous faire quelques commentaires lors de chaque étape de sélection. Les personnages de départ sont au nombre de 10, issus des franchises de renom comme Madagascar ou Shrek par exemple avec 12 autres à débloquer au fil de vos courses. Shrek, Po, Alex, Fiona et l'adorable Chat Potté vous attendent dès le début, ce dernier a d'ailleurs une animation lors de sa sélection qui vous fera craquer puis rire (la référence est totale et réussie). Les circuits reprennent les lieux connus des créations de DreamWorks sans pour autant être dotés d'une réalisation digne de ce nom et, bonus possible, vous pourrez acheter, avec des crédits du jeu je vous rassure, les commentaires assurés par Poppy (des Trolls) pour amener une peu de folie à chaque tour. Le mode solo vous propose 5 coupes de base et une à débloquer en ayant réussi, au minimum, à avoir une étoile dans chaque compétition. Ce ne sont pas les défis qui augmenteront la durée de vie du titre qui ne se foule pas avec ses modes de jeu trop classiques.
Le multijoueur local, force des jeux du genre, est limité à son strict minimum avec la possibilité de refaire les coupes ou faire des courses libres. Pas de batailles de folie à l'horizon dans une arène ou autre. Pour le online c'est le matchmaking et la partie privée, rien de plus, on n'en fera pas un jeu ou la compétition sera de renommée internationale. Le choix du Kart est une pâle copie du titre phare de Nintendo (jusqu'à la présentation) avec la possibilité de choisir 4 catégories que sont : le châssis, le moteur, les roues et l'aileron arrière. On reste dans du très classique, accessible, et donc ouvert aux plus jeunes qui cherchent une alternative facile et moins chère.
En conclusion
Il est difficile de croire que le succès sera au rendez-vous pour ce DreamWorks All-Star Kart Racing qui ne prend aucun risque. Il est évident que si l'on joue sur la carte de la nostalgie ou du fan service, beaucoup pourraient l'acheter sans même se renseigner dessus. Mais là aussi ce ne sera pas chose aisée car 39,99€ c'est tout de même un peu cher pour le contenu proposé. Il s'ajoute donc à la longue liste des titres du genre qui tente de s'interposer juste derrière l'indétrônable Mario Kart 8, mais comme ce dernier n'est disponible que sur les deux dernières consoles de Nintendo, il aura peut-être la chance de trouver son public.