Sorti il y a déjà un an sur PlayStation 5, le dernier né des studios Arkane Lyon débarque enfin sur Xbox et arrive directement sur le Game Pass. C'est donc à cette occasion que nous testons enfin ce jeu. Digne héritier de Dishonored, ce FPS réussi à innover le genre en y ajoutant une composante rogue lite plutôt réussi. Le principe du jeu peut paraître plutôt simple mais ne l'est pas vraiment, vous êtes bloqué dans une boucle temporelle infinie et vous devez tout mettre en œuvre pour la briser. Ce faisant, vous vous réveillez totalement amnésique sur une plage sans même connaître votre nom et vos premières heures consisteront à découvrir les tenants et les aboutissants de cette histoire tout en apprenant les bases du jeu.

Si comme moi vous êtes du siècle dernier, ce jeu vous fera obligatoirement penser au film "un jour sans fin" (Groundhog Day) interprété par l'inimitable Bill Murray. Forcé de revivre le même jour indéfiniment, il s'efforcera d'en faire une journée parfaite en apprenant à séduire la femme de sa vie. Eh bien enlevez la dimension romantique, rajoutez une ambiance des années 60 des plus réussie, des super pouvoirs vous permettant de réaliser vos rêves les plus fou, des armes à gogo, des dialogues PEGI 18, le tout sur une île et vous avez Deathloop. J'exagère bien évidemment, mais le principe est bien là. Vous allez devoir parfaire vos compétences et explorer l'île de fond en comble afin de réussir à mettre fin à cette boucle infernale. Afin d'ajouter encore un peu de piment dans cet univers, vous aurez à faire face à un personnage nommé Julianna dont l'unique but sera de vous empêcher de briser cette boucle. En mode hors ligne, c'est l'IA qui incarnera cette protagoniste partageant avec vous le pouvoir de conserver la mémoire à chaque boucle. En mode en ligne ce sont de vrais joueurs qui pourront vous prendre en chasse, ce qui pourra éventuellement corser légèrement la difficulté.

S'il y a bien un domaine dans lequel les équipes d'Arkane excellent, c'est bien le gameplay et ils le prouvent encore une fois ici. Pour ceux qui ont eu la chance de jouer à la licence Dishonored, ils se sentiront ici comme chez eux. Quant aux néophytes, ils ne devraient pas mettre bien longtemps à se faire à ce gameplay soigné et terriblement instinctif. Le principe du jeu étant de revivre la même journée plusieurs fois, le jeu aurait pu facilement s'enliser dans la répétitivité mais grâce à un level design parfait on évite de trop vite s'ennuyer. On regrettera l'aspect parfois un peu trop dirigiste des quêtes qui laissent finalement peu de place pour l'improvisation. La narration est quelque peu gâchée par le fait que l'on nous prenne constamment la main pour mener à bien nos missions. Avec une direction artistique plutôt réussie qui nous plonge dans une ambiance 60's et une bande son canon, on est malgré tout loin d'en prendre plein la vue. Loin d'être moche, on se demande vraiment pourquoi ce jeu n'est finalement sorti que sur la dernière génération de consoles. Les options graphiques sont au nombre de 4 incluant un mode avec Ray-Tracing en 30fps et 4k dynamique, un mode performance en 4k dynamique à 60fps stable, un mode qualité visuelle avec aussi du 4k dynamique à 60fps avec des baisses et privilégiant la fidélité graphique et un mode performance ultra en 1080p à 120fps.

Arkane signe ici un jeu aussi ambitieux que novateur dans sa façon d'apporter une dimension rogue lite à un FPS pêchu. Cela étant et malgré les trésors d'ingéniosité déployés, un level design exceptionnel et un gameplay aux petits oignons, on a tendance à être lassé par cette boucle qui n'en finit plus. L'histoire et son intrigue fonctionnent plutôt bien et l'ambiance 60's vient sublimer ce scénario digne d'une bonne série de sciences fiction. On regrettera une narration peut-être un peu trop rigide et qui ne laisse finalement que peu de place à l'investigation et au questionnement. Malgré tout, nous vous recommandons fortement ce jeu qui est en soit une expérience absolument unique et des plus surprenantes.