Des zombies nouvelle génération par millions
Sorti en novembre 2013, Dead Rising 3 est le troisième volet de la franchise d'action-aventure développée par Capcom Vancouver et publiée par Microsoft Studios. Réputée pour son approche décalée et son monde ouvert infesté de zombies, la série Dead Rising a su conquérir une base de fans fidèles grâce à son humour noir, son gameplay créatif et son accent sur l'expérimentation. Dead Rising 3 poursuit cette tradition tout en apportant des améliorations notables. Le jeu se déroule dans la ville fictive de Los Perdidos, en Californie, où une nouvelle épidémie de zombies menace de tout détruire. Le joueur incarne Nick Ramos, un jeune mécanicien qui doit survivre dans cet enfer post-apocalyptique tout en cherchant à découvrir les secrets derrière cette pandémie. Le jeu, lancé en exclusivité sur Xbox One avant d’être porté sur PC, a suscité de nombreuses attentes, mais également quelques critiques. Voici un avis détaillé sur ce titre qui marque un tournant pour la franchise.
L'évolution la plus forte de la franchise
L'un des points qui distingue Dead Rising 3 de ses prédécesseurs est l'ampleur de son monde ouvert. Los Perdidos est une ville vaste, subdivisée en plusieurs quartiers, chacun avec ses propres caractéristiques visuelles et défis. Contrairement aux précédents opus, où l’action était plus limitée à des environnements cloisonnés comme un centre commercial ou un casino, ce nouvel opus propose une exploration beaucoup plus large et organique. Le joueur est constamment encouragé à parcourir la ville pour découvrir de nouvelles zones, rencontrer des survivants et éliminer des hordes toujours plus impressionnantes de zombies.
La variété des ennemis est également un atout majeur du jeu. Les zombies ne sont pas uniquement des cibles faciles, ils évoluent avec le temps et deviennent de plus en plus dangereux. Certains sont rapides et imprévisibles, d'autres sont massifs et plus difficiles à éliminer. Cette diversité permet de garder le joueur sur ses gardes et d'ajouter un certain degré de stratégie aux combats. De plus, le jeu permet une personnalisation poussée des armes. En utilisant les ressources trouvées dans l'environnement, Nick peut créer des armes personnalisées uniques, comme le légendaire "Sledgesaw" ou d'autres créations farfelues qui mêlent absurdité et efficacité. C'est cette liberté qui fait de chaque bataille une expérience distincte et amusante, bien que le jeu tende à répéter cette mécanique à l'excès. Malgré ses nombreuses qualités, Dead Rising 3 n'est pas exempt de défauts, notamment en ce qui concerne la répétitivité de son gameplay. Si au départ, les combats contre les zombies et les multiples façons de les éliminer sont excitants, le joueur peut rapidement ressentir une certaine lassitude. Le jeu souffre d'un manque de variation dans ses missions secondaires. Bien que certaines soient engageantes et permettent de découvrir des histoires parallèles intéressantes, beaucoup se résument à des objectifs simples, tels que "sauver un survivant", "chercher un objet spécifique" ou encore "détruire un groupe de zombies". Cette répétitivité peut freiner l'intérêt à long terme, surtout pour les joueurs cherchant une expérience plus narrative et immersive.
Le scénario principal, bien que divertissant et riche en rebondissements, manque parfois de profondeur. L’histoire de Nick Ramos est intéressante, mais certains moments clés manquent de développement émotionnel, ce qui peut laisser le joueur quelque peu indifférent face aux enjeux. Néanmoins, l’humour, caractéristique de la série, est toujours présent. Dead Rising 3 ne se prend pas au sérieux, et cela se reflète dans ses dialogues, ses situations absurdes et ses costumes délirants que le joueur peut enfiler tout au long de l'aventure. Cependant, cette légèreté peut parfois nuire à l’engagement émotionnel envers l’histoire.
Une direction artistique solide
Sur le plan technique, Dead Rising 3 propose des graphismes de qualité. Les environnements sont bien détaillés, et les zombies sont particulièrement bien modélisés, chacun ayant des caractéristiques distinctes, que ce soit en termes de vêtements, de blessures ou de comportements. Le monde ouvert est vivant, avec des milliers de zombies apparaissant à l'écran simultanément, créant une atmosphère oppressante et dangereuse. Cependant, cela a un coût : le jeu a souffert de quelques problèmes d'optimisation, notamment sur Xbox One, où des chutes de framerate et des temps de chargement longs ont parfois gâché l’expérience.
Sur PC, ces problèmes sont moins fréquents, mais ne disparaissent pas totalement. Les configurations modestes peuvent avoir du mal à faire tourner le jeu de manière fluide, surtout lorsque de grandes quantités de zombies envahissent l'écran. En dépit de ces problèmes, la direction artistique est l'un des points forts de Dead Rising 3. Les quartiers de Los Perdidos offrent une grande variété de paysages, allant des bidonvilles abandonnés aux quartiers plus résidentiels, chacun avec ses propres détails visuels et ambiance unique. La météo dynamique et l’éclairage, en particulier la transition jour/nuit, ajoutent également une dimension immersive au jeu.
Galerie Photos
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Les plus Les moins
Points positifs
- Monde ouvert vaste et bien conçu
- Grande variété d’armes personnalisables
- Atmosphère immersive avec une ville vivante et pleine de détails
- Liberté d’exploration et de choix dans la façon de combattre
Points négatifs
- Répétitivité des quêtes et du gameplay au fil du temps
- Problèmes techniques, notamment sur Xbox One
- Scénario principal parfois superficiel et manque de profondeur des personnages
En conclusion
Dead Rising 3 est un opus solide qui marque une évolution pour la franchise, notamment avec son monde ouvert plus vaste et plus détaillé que jamais. Le jeu propose une expérience riche en action, avec des moments d'humour et une grande liberté d’expérimentation dans les combats contre les zombies. Cependant, il souffre également de quelques défauts, notamment la répétitivité de son gameplay et certains problèmes techniques, qui peuvent entraver l’expérience globale. Les amateurs de la série apprécieront certainement ce troisième volet, tandis que les nouveaux venus pourraient être attirés par son monde ouvert et ses combats créatifs, à condition de passer outre les défauts techniques.
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."