Retour en force des classiques du versus fighting
Avec Capcom Fighting Collection 2, Capcom continue de remettre en lumière son impressionnant catalogue de jeux de combat. Ce second volume propose huit titres emblématiques, couvrant aussi bien la 2D stylisée que la 3D expérimentale. On y retrouve des poids lourds comme Street Fighter Alpha 3 Upper ou Capcom vs. SNK 2, mais aussi des titres plus atypiques comme Capcom Fighting Evolution ou les deux Power Stone. Ce mélange d'incontournables et de curiosités donne à cette compilation une saveur particulière, entre hommage appuyé et exploration nostalgique. Mais la collection est-elle aussi fun à jouer qu’à revisiter ?
Une sélection riche, mais à la réception inégale
Les jeux choisis offrent un bel éventail du savoir-faire de Capcom au tournant des années 2000. Les amateurs de versus technique retrouveront avec plaisir Capcom vs. SNK 2 et Street Fighter Alpha 3 Upper, toujours aussi solides mécaniquement, avec une profondeur de gameplay qui n’a rien perdu de sa pertinence. Project Justice, suite de Rival Schools, propose une approche plus accessible mais dynamique, avec une mise en scène très marquée “école japonaise” qui fonctionne encore aujourd’hui.
Côté expérimentations, Capcom Fighting Evolution et Plasma Sword apportent un contraste intéressant. Moins connus, ils surprennent par leurs choix de design et leur rythme parfois déroutant, mais apportent une vraie variété au contenu. Enfin, les deux Power Stone viennent rappeler une époque où Capcom osait tout. Le premier reste lisible et amusant, mais c’est surtout Power Stone 2 qui pâtit de son âge. S’il conserve son identité unique avec ses combats à quatre dans des arènes interactives, la caméra flottante, les effets visuels datés et le chaos constant peuvent rendre les affrontements confus et frustrants, surtout pour les nouveaux venus. L’idée reste bonne, mais le plaisir de jeu ne suit pas toujours.
Une interface au goût du jour, un soin porté à l’expérience
Capcom ne s’est pas contenté d’un simple portage : tout a été mis en œuvre pour que l’expérience soit confortable. Interface épurée, filtres graphiques variés, sauvegardes rapides : les options de confort sont là pour rendre ces anciens jeux jouables en 2025. Les menus sont rapides, fonctionnels, et chaque jeu est facilement accessible, avec une cohérence d’ensemble très appréciable.
Côté multijoueur, tous les jeux bénéficient d’un rollback netcode. Cela garantit des parties en ligne fluides dans la majorité des cas, même si les titres les moins populaires souffrent d’un matchmaking plus lent. Rien de rédhibitoire, mais c’est un point à garder à l’esprit.
Galerie Photos
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Les plus Les moins
Points positifs
- Sélection variée entre classiques solides et titres plus rares
- Interface claire, filtres graphiques, sauvegarde rapides
- Netcode rollback efficace pour la majorité des jeux
- Bonus visuels et sonores bien intégrés, ambiance arcade réussie
- Street Fighter Alpha 3 Upper et Capcom vs. SNK 2 toujours aussi excellents
Points négatifs
- Les deux Power Stone ont mal vieilli, surtout en solo
- Qualité inégale des jeux selon les goûts et la tolérance au rétro
- Matchmaking lent sur certains jeux peu fréquentés
- Peu d’explication ou de contextualisation pour les néophytes
En conclusion
Ce qui ressort de cette collection, c’est avant tout un amour sincère du matériau d’origine. Les bonus fournis (galeries d’artwork, musiques, flyers d’époque) participent à donner un vrai cadre à l’ensemble. On ne parle pas ici d’une simple réédition, mais d’un travail de préservation respectueux, presque muséal. Cela dit, cette approche très “fan service” risque de laisser certains joueurs sur le bord du chemin. Aucun contexte historique n’est proposé directement, et ceux qui n’ont pas grandi avec ces jeux risquent de ne pas saisir l’intérêt de certains titres.
Il faut donc aborder cette compilation avec un certain recul. Oui, certains jeux ont vieilli, parfois lourdement. Oui, tout ne se vaut pas en termes de rythme ou de lisibilité. Mais dans l’ensemble, Capcom Fighting Collection 2 parvient à capturer une époque où l’expérimentation était reine, et où chaque jeu proposait une identité forte. C’est cette diversité qui fait sa richesse, même si elle implique aussi une qualité variable d’un titre à l’autre.
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."