Call of Duty Black Ops 7 arrive avec une promesse ambitieuse. Relancer la sous licence après plusieurs épisodes inégaux et prouver que la formule peut encore surprendre. Sur le papier, tout semble réuni pour convaincre. Une campagne annoncée comme plus immersive, un multijoueur présenté comme repensé, et un mode Zombies censé revenir à l’essentiel. Pourtant, dès les premières heures, un sentiment de manque s’installe. Le jeu affiche de bonnes intentions, mais peine à les transformer en expériences marquantes. L’ensemble dégage l’impression d’un projet qui veut viser haut sans réellement atteindre ses objectifs, laissant une frustration persistante.

La campagne tente de renouer avec le ton sombre et torturé caractéristique de Black Ops, mais l’exécution manque de finesse. Les enjeux narratifs sont posés avec sérieux, les personnages paraissent impliqués, mais l’écriture avance par à coups. Certains chapitres démarrent fort puis se concluent sans élan. D’autres tentent d’introduire des dilemmes moraux qui restent sous exploités. Le rythme est irrégulier et les ruptures de ton créent une distance avec les événements. Les environnements visités manquent parfois de personnalité et donnent l’impression de parcourir des décors corrects mais rarement inspirés. Même les scènes d’action les plus spectaculaires perdent en impact en raison d’une mise en scène qui semble recyclée d’épisodes précédents. La campagne se laisse suivre, mais elle ne provoque ni surprise marquante ni émotion durable. Le multijoueur était censé remettre de l’ordre dans la formule. Il promettait un meilleur équilibre, des cartes pensées pour réduire les excès de mobilité et une philosophie de combat plus maîtrisée. En pratique, l’expérience manque d’homogénéité. Certaines cartes fonctionnent bien et offrent un terrain clair où la lecture du jeu s’impose naturellement. D’autres souffrent d’une structure confuse où les points d’apparition changent trop vite, créant des affrontements chaotiques plutôt qu’intenses. Le système d’équipement se veut plus simple, mais les ajustements fréquents rendent difficile la recherche d’un style de jeu stable. Plusieurs armes dominent les parties durant des jours avant d’être soudainement nerfées, ce qui casse la constance du plaisir. Les modes classiques restent les valeurs sûres de la série, mais les nouveautés donnent l’impression d’être ajoutées par obligation plutôt que par conviction. Le multijoueur possède une base solide, mais il ressemble davantage à un chantier qu’à une expérience aboutie.

Le mode Zombies essaie de viser plus grand, mais le résultat manque d’âme. Les cartes plus verticales créent une liberté de mouvement intéressante, mais elles compliquent aussi la lisibilité. Les joueurs passent davantage de temps à chercher leurs repères qu’à gérer la tension. L’équilibrage des vagues est parfois brutal. Certaines sections deviennent soudain trop difficiles, puis retombent dans une facilité monotone quelques minutes plus tard. La progression proposée par les objectifs secondaires est une bonne idée, mais leur exécution varie. Certains objectifs sont répétitifs ou peu clairs, ce qui casse le rythme. L’ambiance sonore fonctionne, mais l’atmosphère générale manque de cette identité spéciale qui faisait la force des anciens volets Zombies. Le mode se laisse jouer, mais il n’arrive pas à créer cette motivation irrésistible d’y revenir encore et encore.

Black Ops 7 donne l’impression d’une production correcte mais trop prudente. Le jeu ne manque ni de travail ni d’efforts visibles, mais il peine à dégager une vision claire. La campagne est longue sans être vraiment marquante. Le multijoueur est nerveux mais rarement satisfaisant sur la durée. Le mode Zombies est ambitieux mais manque de personnalité et de cohérence. Rien n’est catastrophique, mais rien ne se distingue vraiment non plus. Le jeu avance au milieu d’idées incomplètes et de choix timides. On en ressort avec la sensation qu’il pourrait être bien meilleur que ce qu’il propose actuellement. Black Ops 7 n’est pas un mauvais jeu, mais il n’est pas le renouveau que beaucoup attendaient.