Un vent de renouveau dans le genre de la stratégie

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Sorti sous le label des Falconeer Chronicles, Bulwark: Evolution s’impose comme une nouvelle proposition audacieuse dans le paysage des jeux de stratégie. Développé par Tomas Sala, connu pour son succès critique The Falconeer, ce jeu mêle gestion de citadelles, exploration aérienne et combats, tout en se déroulant dans un univers steampunk empreint de mythologie. Avec une forte dimension artistique et un gameplay qui se veut ouvert et créatif, Bulwark: Evolution ambitionne de redéfinir les standards du genre. Toutefois, derrière cette promesse d’innovation se cachent des défis qui divisent les joueurs. Nous allons explorer ce qui fait la force et les faiblesses de cette œuvre unique.

Un gameplay créatif et un univers riche

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Au cœur de Bulwark: Evolution se trouve une approche résolument atypique de la gestion de forteresses. Contrairement à la plupart des jeux de stratégie traditionnels, qui suivent des schémas bien définis d'accumulation de ressources, de construction et d'optimisation, ce jeu propose une liberté presque totale. Ici, pas de grilles ni de plans préétablis : les joueurs sont libres de construire leur forteresse de manière organique, en réponse aux défis de l’environnement et des ennemis qui surgissent. Les structures ne sont pas figées et peuvent être modifiées à tout moment pour s'adapter aux situations changeantes. Cette flexibilité, bien que séduisante, peut parfois désorienter ceux qui préfèrent une approche plus linéaire et structurée de la stratégie. Le jeu ne propose pas de tutoriels approfondis, obligeant les joueurs à expérimenter pour comprendre comment les différents systèmes s’articulent. De plus, l’absence de contraintes strictes de ressources donne une sensation d'improvisation permanente. Il est possible de s’éloigner des stratégies conventionnelles et de se concentrer sur des constructions plus artistiques ou défensives, en fonction des envies du moment. Néanmoins, cette absence de direction claire peut aussi entraîner une certaine frustration, notamment lorsque l’on se retrouve face à des défis qui semblent insurmontables en raison d’un manque de préparation stratégique. Ainsi, si Bulwark: Evolution réussit à encourager la créativité, il exige aussi une grande capacité d’adaptation de la part du joueur. Si le gameplay peut diviser, l'univers de Bulwark: Evolution fait quant à lui l'unanimité. À l’image de The Falconeer, le jeu plonge les joueurs dans un monde aérien époustouflant, où l’atmosphère steampunk rencontre des paysages marins vastes et mystérieux. La direction artistique est sans aucun doute l’un des points forts du jeu. Chaque détail visuel est soigneusement conçu, des cieux changeants aux océans tumultueux, en passant par les forteresses flottantes qui donnent une impression de grandeur et de dynamisme. L'univers de Bulwark: Evolution ne se contente pas d'être beau, il est aussi habité par une faune et une flore mystérieuses, ainsi que par des factions diverses et hostiles. Cette dimension narrative, bien que discrète, contribue à l’immersion. Les ennemis ne sont pas de simples obstacles, mais des forces autonomes avec leurs propres objectifs et stratégies. Cela donne une impression d'un monde vivant, en perpétuel mouvement, où chaque bataille aérienne a un impact sur le territoire. La musique, en parfaite adéquation avec cet univers, renforce encore l’immersion avec des sons épiques et des moments de calme qui viennent ponctuer l’expérience.

Une expérience stratégique immersive et frustrante

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Malgré ses qualités évidentes, Bulwark: Evolution n'est pas exempt de défauts. Tout d’abord, l’absence de véritable tutoriel ou de guide clair pour orienter les nouvelles recrues peut s’avérer pénalisante, surtout pour ceux qui découvrent le genre ou qui sont habitués à une plus grande structure. Le jeu laisse au joueur une liberté presque totale, mais cette liberté peut se transformer en un casse-tête lorsque les enjeux deviennent plus élevés et que la difficulté monte en flèche. L’interface utilisateur, bien qu'originale dans sa conception, souffre d’un manque de clarté par moments. Il est parfois difficile de localiser des informations essentielles, ce qui ralentit la prise de décision et peut même entraîner des erreurs coûteuses. En outre, l'intelligence artificielle des ennemis, bien qu'ambitieuse, n'est pas toujours cohérente. Parfois redoutablement efficace, elle peut aussi être sujette à des comportements imprévisibles ou illogiques, ce qui nuit à l'équilibre de certaines confrontations. Cela peut frustrer les joueurs, notamment lors des phases de défense, où la tactique et la préparation devraient primer sur la chance. Cependant, pour les joueurs qui aiment explorer de nouveaux territoires dans le domaine de la stratégie et qui acceptent de sortir des sentiers battus, ces imperfections peuvent devenir des défis à surmonter. Le jeu ne cherche pas à tenir la main du joueur, et c’est en cela qu'il se démarque. Il pousse à l’expérimentation, à la créativité, et à une réflexion plus libre sur la gestion des ressources et des unités.

Galerie Photos

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Les plus Les moins

Points positifs

  • Liberté totale de construction et de gestion des forteresses
  • Direction artistique soignée et atmosphère immersive
  • Univers riche avec des factions et des ennemis variés
  • Combinaison intéressante de gestion stratégique et d'exploration aérienne

Points négatifs

  • Interface utilisateur confuse par moments
  • Courbe d'apprentissage abrupte et absence de tutoriels clairs
  • Intelligence artificielle inconstante
  • Difficulté mal équilibrée dans certaines phases du jeu

En conclusion

7
Bulwark: Evolution est une proposition unique dans le monde des jeux de stratégie, qui saura ravir les amateurs de liberté créative et d’univers immersifs. Le titre se distingue par son audace et son originalité, mais demande aussi aux joueurs une grande capacité d'adaptation et une ouverture à l'expérimentation. Malgré des défauts notables, notamment au niveau de l’interface et d’une IA parfois défaillante, le jeu réussit à offrir une expérience stratégique hors des sentiers battus. Les amoureux d’univers riches et de gameplay non conventionnel y trouveront certainement leur compte, tandis que les adeptes de structure et de progression linéaire pourraient se sentir perdus.

Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)

Tùni
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."
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