Un colosse du MMORPG qui s'offre une seconde jeunesse

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Lancé en 2015 sur PC puis porté sur consoles en 2019, Black Desert s’est imposé comme un MMORPG à part, aussi ambitieux que singulier. Avec son moteur maison époustouflant, son système de combat ultra-dynamique et sa liberté de jeu presque totale, le titre de Pearl Abyss a séduit des millions de joueurs dans le monde entier. Aujourd’hui, en 2025, il revient sur le devant de la scène avec une mise à jour native pour les Xbox Series X/S et la PlayStation 5, promettant une expérience modernisée, plus fluide, plus belle, mais toujours aussi dense. C’est l’occasion de revisiter ce monde en constante évolution et de juger de la pertinence de cette nouvelle version, à la lumière de tout ce que Black Desert propose depuis presque une décennie.

Quand la technologie sert l’immersion

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L’un des atouts majeurs de Black Desert a toujours été sa direction artistique et sa qualité graphique, inégalée dans le genre depuis ses débuts. La mise à jour native pour les consoles de nouvelle génération pousse encore plus loin cet avantage. Les environnements gagnent en détail et en profondeur : forêts épaisses, déserts infinis, villes animées, côtes balayées par le vent… Chaque recoin du monde respire la vie. L’éclairage dynamique, les cycles jour/nuit, la météo en temps réel et les animations naturelles des PNJ contribuent à une immersion rare. En 4K native avec 60 images par seconde stables sur PS5 et Xbox Series X, le jeu affiche une fluidité impeccable même lors des combats de masse. Il est important de noter que le moteur propriétaire de Pearl Abyss continue de faire des merveilles, avec une optimisation soignée sur ces nouvelles machines. Sur Xbox Series S, les compromis visuels sont visibles (résolution inférieure, quelques ralentissements), mais le résultat reste très propre pour la machine. Le rendu global place Black Desert au niveau des productions AAA actuelles, loin devant la plupart des MMORPG en activité. Là où beaucoup de MMORPG reposent sur des systèmes de combat automatisés, Black Desert adopte une approche radicalement différente : un gameplay d’action pure. Chaque attaque, esquive, combo ou sort demande une implication du joueur. Cela donne au jeu une identité forte, presque hybride, entre le RPG et le beat'em up. Cette approche est aujourd’hui sublimée par la réactivité des consoles next-gen. Les affrontements, qu’ils soient contre des mobs classiques ou lors de sièges massifs en PvP, gagnent en intensité et en clarté. Le jeu propose plus de 25 classes jouables, chacune avec son style de combat, son gameplay et ses compétences uniques. De la Nova à la Hashashin, du Corsaire au Drakania, chaque classe a été travaillée en profondeur et les animations sont toujours aussi impressionnantes. L’ajout de nouvelles spécialisations et les rééquilibrages réguliers montrent que Pearl Abyss n’a jamais cessé de peaufiner le cœur de son jeu.

L’éloge de la liberté

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Au-delà du combat, ce qui fait la force de Black Desert, c’est sa profondeur systémique et sa liberté d’action. Contrairement à d'autres MMORPG qui guident le joueur de façon linéaire, BDO laisse une impression de "monde bac à sable" grandeur nature. Commerce, pêche, agriculture, dressage de chevaux, diplomatie, exploration maritime, artisanat, alchimie, construction de navires, sièges de château, housing décoratif, roleplay… Les possibilités sont vertigineuses. Ce n’est pas un jeu où l’on suit une trame, c’est un monde où l’on vit une vie. Le système économique géré par les joueurs est l’un des plus complexes du marché. Les échanges, les routes commerciales, la spéculation et la gestion de son propre empire économique peuvent devenir une expérience à part entière. Ajoutez à cela un système météo influençant certaines récoltes, un cycle jour/nuit impactant les monstres, et un système de contribution qui lie exploration et développement : Black Desert est un écosystème complet, presque un simulateur de vie médiévale-fantastique. Mais cette richesse a un prix : l’accessibilité. Black Desert est connu pour sa courbe d’apprentissage brutale. Les nouveaux joueurs peuvent rapidement se sentir noyés sous les interfaces, les icônes, les menus et les mécaniques non expliquées. Malgré les efforts récents pour moderniser l’interface utilisateur et rendre l'expérience plus fluide, l’impression d’être perdu dans un océan d’options reste forte, surtout pour ceux qui ne connaissent pas les codes du genre. Le contenu narratif, bien que présent, manque encore de structure claire pour guider le joueur. Les quêtes principales ont gagné en qualité ces dernières années, mais restent inférieures à ce que proposent les MMO modernes en termes d’écriture et de mise en scène. Cela dit, les vétérans trouveront ici un terrain de jeu quasiment infini, tandis que les plus motivés des nouveaux venus seront largement récompensés s’ils prennent le temps de s’investir.

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Les plus Les moins

Points positifs

  • Refonte graphique impressionnante
  • Temps de chargement presque inexistants
  • Système de combat toujours aussi vif, précis et spectaculaire
  • Liberté totale d’exploration et de progression
  • Support actif et mises à jour régulières de Pearl Abyss

Points négatifs

  • Expérience encore trop confuse pour les nouveaux joueurs
  • Interface surchargée malgré les améliorations
  • Manque d’un vrai fil narratif pour les joueurs solo
  • Traduction parfois approximative

En conclusion

9
Black Desert, en version native sur Xbox Series X/S et PS5, confirme son statut d’exception dans l’univers des MMORPG. Cette mise à jour technique n’est pas un simple portage : c’est une véritable mise à niveau, qui modernise l’expérience sans la trahir. Le jeu reste fidèle à sa philosophie : offrir un monde vaste, dense, visuellement éblouissant et mécaniquement exigeant. Certes, il ne conviendra pas à tout le monde. Son absence de contenu scénarisé fort, son onboarding minimaliste et sa complexité extrême peuvent décourager. Mais ceux qui persévèrent découvrent un monde unique, où la liberté est totale et l’investissement sincèrement gratifiant.

Testé par Marine Brémond (Beatja)

Beatja
"Passionnée de rétrogaming, je navigue entre la Mega Drive, la Dreamcast et la PlayStation première du nom tout en me préparant à explorer l'univers Xbox. Passionnée d'illustration et de dessins, j'y passe le plus clair de mon temps."
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