La collection de cœur ?
Sortie en 2016, Assassin’s Creed: The Ezio Collection est une compilation regroupant trois des jeux les plus appréciés de la célèbre franchise d’Ubisoft : Assassin’s Creed II, Assassin’s Creed: Brotherhood et Assassin’s Creed: Revelations. Ces trois opus, remastérisés pour les consoles modernes, permettent de suivre les aventures d’Ezio Auditore da Firenze, l'un des personnages les plus charismatiques de la série. De la Renaissance italienne à Constantinople, le joueur est invité à revivre la transformation d’Ezio, d'un jeune noble en quête de vengeance à un leader légendaire de la Confrérie des Assassins. Cependant, au-delà de la nostalgie, cette collection vaut-elle réellement le détour pour les joueurs d'aujourd'hui ? Voici une analyse approfondie des forces et des faiblesses de cette compilation.
L'ascension d’Ezio Auditore
Le principal point fort de cette collection réside sans aucun doute dans la richesse de la narration et la profondeur du personnage principal, Ezio Auditore. Dès Assassin’s Creed II, le joueur se retrouve plongé dans une époque fascinante, celle de la Renaissance italienne, où intrigue politique, trahison et vengeance personnelle s’entremêlent. Ezio, un jeune homme insouciant au début de l’aventure, voit sa vie basculer suite à l’assassinat de son père et de ses frères. Poussé par un désir de vengeance, il se retrouve plongé au cœur d’un conflit bien plus vaste, opposant les Assassins aux Templiers. Le récit prend son temps pour explorer la croissance émotionnelle et mentale d’Ezio, le transformant en un Mentor respecté de la Confrérie.
La continuité narrative offerte par les trois jeux permet d’assister à cette évolution sur une période de plusieurs décennies, un luxe rare dans le monde du jeu vidéo. En passant d’un jeune homme impétueux à un leader sage et réfléchi dans Revelations, le joueur suit un véritable arc narratif, soutenu par des moments forts en émotions et des dialogues brillamment écrits. De plus, les personnages secondaires tels que Leonardo da Vinci, Caterina Sforza ou encore Sofia Sartor enrichissent grandement l’expérience, apportant une dimension humaine et historique à cette fresque épique. Si Assassin’s Creed: The Ezio Collection promet une remastérisation pour les consoles modernes, cet aspect est sans doute l’un des plus discutables de la collection. Les améliorations graphiques sont bien présentes, avec des textures plus détaillées et une meilleure gestion de la lumière, mais elles restent somme toute modestes et inégales. Les villes de Florence, Venise, Rome et Constantinople bénéficient de cette mise à jour, avec des environnements plus riches et lumineux, mais certains détails trahissent l'âge des jeux d’origine. Les visages des personnages, par exemple, paraissent parfois figés et manquent de réalisme comparé aux standards actuels, ce qui peut atténuer l’immersion lors de scènes émotionnelles.
De plus, si la collection corrige certains bugs présents dans les versions originales, d'autres persistent, et des problèmes techniques comme des chutes de framerate ou des glitches graphiques peuvent parfois surgir. Cela peut sembler frustrant, surtout pour ceux qui espéraient une expérience de jeu plus fluide. Les joueurs qui découvrent la série aujourd'hui pourraient être surpris par ces défauts, tandis que les fans de longue date seront peut-être plus indulgents, portés par la nostalgie des aventures d'Ezio.
Un gameplay plaisant mais vieillissant
En matière de gameplay, The Ezio Collection conserve les mécaniques qui ont fait le succès des jeux d’origine, mais celles-ci commencent à montrer leur âge. Les combats, qui à l’époque étaient considérés comme innovants et dynamiques, peuvent sembler répétitifs pour les joueurs habitués aux standards plus modernes. Le système de contre-attaque, bien qu'efficace, est parfois trop simpliste, rendant les affrontements un peu trop faciles une fois maîtrisé. Les missions d'infiltration, cœur de la série, restent satisfaisantes, mais souffrent parfois d'une IA limitée et de mécaniques d’infiltration moins sophistiquées que celles des jeux plus récents.
Un autre point qui pourrait décevoir les joueurs contemporains est le manque de variété dans certaines missions secondaires. Bien que l’exploration des vastes villes ouvertes soit toujours gratifiante, certaines quêtes annexes, telles que la récupération de drapeaux ou les courses, manquent de profondeur. Cependant, il est important de noter que Assassin’s Creed II et ses suites ont introduit plusieurs fonctionnalités qui ont été améliorées dans les jeux suivants, comme la gestion de la confrérie dans Brotherhood ou la capacité de grimper rapidement, qui sont encore appréciées aujourd’hui.
Galerie Photos
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Les plus Les moins
Points positifs
- Narration captivante autour du personnage d’Ezio Auditore
- Environnements historiques détaillés et immersifs
- Trois jeux complets en un seul pack, garantissant de nombreuses heures de jeu
- Un personnage principal charismatique et un arc narratif riche
Points négatifs
- Remastérisation limitée, avec des graphismes parfois datés
- Gameplay vieillissant, manquant de variété dans les missions secondaires
- Quelques bugs persistants qui peuvent affecter l’immersion
En conclusion
Assassin’s Creed: The Ezio Collection représente une formidable opportunité pour les fans de la série comme pour les nouveaux venus de découvrir ou redécouvrir une trilogie emblématique de la saga Assassin’s Creed. Malgré ses défauts, notamment une remastérisation parfois inégale et un gameplay qui montre des signes de vieillissement, la collection réussit à captiver grâce à la puissance de son scénario, la richesse de ses personnages, et l'immersion dans les environnements historiques de la Renaissance italienne et de Constantinople.
Les moments forts d'Ezio Auditore restent gravés dans l’esprit des joueurs, et revivre ses aventures permet de mesurer à quel point ce personnage a marqué l’histoire du jeu vidéo. Que ce soit pour les nostalgiques ou les curieux souhaitant s'immerger dans une époque fascinante, The Ezio Collection offre une expérience inoubliable, même si elle n’est pas exempte de critiques.
Testé par Anthony TAELMAN (Tùni)
"Joueur depuis ma plus tendre enfance, j'ai pris la première claque de ma vie en 1996 avec Resident Evil. Créateur en 2012 de CN Play, et toujours à sa tête, mon expérience de nombreuses années dans le domaine du jeu vidéo est maintenant au service de ma talentueuse équipe."