Rachat Activision Blizzard King : un allié de poids pour Microsoft !
Nous apprenons via ce communiqué : https://uniglobalunion.org/news/uni-calls-on-eu-to-consider-impacts-on-workers-of-the-microsoft-activision-merger/
que l’un des plus gros syndicats mondial, UNI Global Union qui représente plus de 20 millions de travailleurs. Demande à l’UE dans le cadre du rachat d’Activision-Blizzard-King de prendre en considération le bien-être des travailleurs, qui serait impacté positivement avec la validation de cette acquisition.
Mais dans ce cas, nous avons pesé les impacts sociaux plus larges sur les travailleurs et le marché du travail, et nous demandons à la commission de faire de même.
Les accords de neutralité de Microsoft mis en avant :
C'est grâce à l’accord entre la CWA et Microsoft que L’UNI estime que les salariés d’Activision-Blizzard-King obtiendraient une protection inédite et des conditions de travail bien meilleures. Pour rappel, il engage la société américaine à reconnaître les syndicats de l’entreprise actuelle, mais aussi future et laisser la possibilité de syndicalisation sans intimidation ou harcèlement.
L'UNI met d’ailleurs en avant la reconnaissance du syndicat créer par ZeniMax conformément à ce qui avait été prévu. Preuve d’un engagement, fort, de la part de la société mère d’Xbox.
Les déclarations de Christy Hoffman, secrétaire générale d'UNI Global Union confirme ceci par : « Nous savons que la Commission se concentre sur l'effet que l'accord aura sur les consommateurs, mais elle ne peut ignorer le rôle que cet accord aurait en rendant le marché du travail des jeux vidéo plus équitable pour les travailleurs », et de rajouter «Il s'agit d'un secteur où les travailleurs sont écrasés par des horaires excessifs et de faibles salaires, tout en étant confrontés au harcèlement sexuel et à la discrimination. C'est un secteur qui a besoin d'un élargissement des protections des travailleurs, et l'engagement de Microsoft en faveur des droits du travail y contribuera. »
Il reste encore beaucoup à faire.
En effet, une enquête réalisée par l'organisme aurait révélé que de nombreux employés de cette industrie ne reçoivent pas une rémunération satisfaisante par rapport à leur charge de travail. En plus de la discrimination basée sur leur sexe.
À cela, s'ajoute que dans certains pays, de grandes difficultés sont présentent pour organiser des unions syndicales. L’UNI met en évidence, également, les réunions de propagande antisyndicales, pratiquées chez ABK, mais aussi les licenciements sans raison des militants et représentants syndicaux. Christy Hoffman ajoute ce commentaire : « La négociation collective est un moyen de remédier aux éventuelles conséquences négatives d'une fusion sur le marché du travail, et elle est également nécessaire pour régler les problèmes qui existent dans l'industrie », et de compléter. « Nous savons que la différence syndicale se traduit par un lieu de travail plus démocratique, des salaires plus élevés et une plus grande égalité. »
Un appel clair et précis !
La Commission européenne après ces déclarations, devra prendre en considération l’avis de cet organisme. Au-delà de cette guerre de consoles qui oppose deux camps, nous devons nous aussi réfléchir aux conséquences sur les employés et leurs bien-être. D’ailleurs, Christy Hoffman le pense et appel l’organisme de régulation avec ceci :
« UNI s'est toujours opposé aux monopoles et à la consolidation du pouvoir des entreprises aux dépens des travailleurs », et de conclure. «Mais dans ce cas, nous avons pesé les impacts sociaux plus larges sur les travailleurs et le marché du travail, et nous demandons à la commission de faire de même.»