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Activision Blizzard : Google et Nvidia expriment leurs inquiétudes mais ne s'opposent pas au rachat

Alf par Alf le 13/01/2023
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Encore un rebondissement dans ce véritable feuilleton du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft. Consultés par la FTC, Google et Nvidia se seraient déclarés inquiets des conséquences potentielles de cette fusion.

Le Cloud Gaming nouveau champ de bataille pour les géants de la tech

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C'est Bloomberg qui nous révèle cette information. Selon certaines sources proches du dossier souhaitant restées anonymes, Google et Nvidia auraient exprimé leurs inquiétudes quant à la fusion d'Activision-Blizzard-King avec Microsoft. Ils auraient fourni des informations étayant l'argumentaire de la FTC qui souhaite s'opposer à ce rachat. Selon Nvidia et Google, cette acquisition pourrait donner à Microsoft un avantage trop important sur ses concurrents, sur le marché du cloud, des abonnements, mais aussi des jeux mobiles. Nvidia aurait insisté sur la nécessité d'avoir un accès égal et ouvert aux titres d'Activision Blizzard. Cependant, le leader mondial des cartes graphiques ne s'opposerait pas directement à l'acquisition. Si Nvidia s'exprime dans ce dossier, c'est parce que l'entreprise propose depuis 2020 un service de streaming appelé GeForce Now et qui totalise aux dernières nouvelles plus de 20 millions d'abonnés.

Google ou la revanche de Stadia

Si Google est en concurrence frontale avec Microsoft sur le marché du Cloud Computing, c'est avec Stadia qu'ils tentèrent une percée dans le secteur du gaming ou plus précisément du Cloud Gaming. Fort de son infrastructure, Google s'était lancé en 2019 dans le secteur du Jeu Vidéo en streaming en proposant un service des plus compétitifs sur le plan technologique. Cela étant, et malgré les centaines de développeurs débauchés pour créer du contenu original, Stadia n'a pas su séduire et Google devrait fermer définitivement le service ce 18 janvier. Le géant Américain connu avant tout pour son moteur de recherche, ne semble donc plus dans la course du cloud gaming du moins pour le moment. Déjà, en novembre 2022, plusieurs médias dont Politico avaient reportés que Google avait de sérieuses inquiétudes concernant cette fusion.

Alors, pourquoi s'inquiéter d'un marché qui ne les concerne plus me direz-vous ? Et bien, il est plus que probable que Google n'abandonne pas si facilement ce secteur à la croissance si insolente. À défaut de proposer un service aux consommateurs, le géant Américain pourrait bien utiliser la technologie de Stadia pour en faire une "marque blanche". Google pourrait ainsi proposer ses services et son infrastructure à différents acteurs du secteur, dont les éditeurs souhaitant prendre part à l'aventure du cloud gaming. Et Activision Blizzard est un éditeur de taille, le voir rejoindre la concurrence, c'est littéralement dire adieu un de ses plus gros clients potentiels.


Le secteur du jeu mobile véritable poule aux œufs d'or

Mais, il n'y a pas que sur le marché du Cloud Gaming que ce rachat inquiète Google, il est aussi question du marché le plus lucratif de l'industrie du Jeu Vidéo, j'ai nommé le secteur du jeu mobile. En effet, ce dernier représente plus de 50 % des revenus de l'industrie. Le propriétaire de YouTube s'inquiète de voir arriver Microsoft sur ce marché qu'il partage jalousement avec Apple. En 2021, Google a généré 37.3 milliards de dollars de chiffre d'affaires grâce aux jeux mobiles sur son play store et ça sans même créer le moindre jeu. Si l'arrivée d'un nouvel acteur sur le marché mobile peut rendre la concurrence plus saine et plus avantageuse pour le consommateur, c'est une tout autre affaire pour Google. Leur plus grande crainte étant la possibilité de Microsoft de contourner l'utilisation de leur Play store. Imaginez si demain, Candy Crush l'un des jeu mobile le plus célèbre et le plus lucratif du secteur était directement accessible via l'application Game Pass. Ça serait un manque à gagner considérable. On comprend mieux les raisons qui ont poussé Alphabet inc. à s'exprimer défavorablement sur ce rachat qui menace bien plus leurs intérêts financiers que ceux des consommateurs.

Fin du feuilleton cet été ?

Si cette histoire de rachat semble ne plus vouloir en finir, elle devra tout de même prendre un terme tôt ou tard. La CMA et la Commission européenne doivent rendre leurs décisions au mois d'avril et à défaut d'un accord avec Microsoft, la FTC s'est donné jusqu'au mois d'août pour donner la sienne. La firme de Redmond, quant à elle, ne souhaite pas attendre jusqu'à là et ne devrait pas hésiter à porter l'affaire devant un tribunal fédéral au plus vite si les régulateurs Britanniques et Européen tranchent en sa faveur.

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